Après un premier épisode loupé, l’unique jeu à disposer de toutes les licences WRC revient pour corriger les erreurs du passé. Alors, quoi d’neuf doc’ ?
Graphismes : Des filtres graphiques et des couleurs absolument dégueulasses masquent peut-être la pauvreté des décors. Car si les voitures sont plutôt jolies et fidèles à la réalité, cette espèce de filtre donne l’impression de jouer à un jeu bicolore, ce qui nuit parfois à la lisibilité du tracé, sans parler de la poussière et du gravier qui gicle, immondes. 4/10
Scénario : C’est à vous de décider du sort de votre écurie, en respectant des objectifs précis et en soignant vos relations publiques, avec sponsors etc. N/C
Jouabilité : Tantôt trop accessible, tantôt tatillonne, la maîtrise de votre véhicule est hasardeuse, impardonnable pour le rallye. Les différents styles de route n’ont que très peu de répercussion sur votre conduite (excepté les touffes d’herbe qui peuvent vous ralentir de plusieurs dizaines de km/h), et donc le plaisir de rouler est médiocre. 5.5/10
Bande son : Les ronronnements du moteur ne vous feront pas rugir de plaisir mais sont plutôt convaincants. Veillez cependant à régler le timing de votre copilote qui est parfois un peu à la ramasse, mais l’option existe. Et si ce n’est pas le timing, c’est parfois la confusion entre droite et gauche qui risque de vous mener droit dans le mur.
6.5/10
Durée de vie : Avec 13 étapes officielles de la WRC, 9 catégories de voitures et un mode multijoueurs conséquent (4 en écran splitté et jusqu’à 16 en ligne), WRC 2 pourrait vous scotcher de nombreuses heures à votre écran. A condition de faire des concessions sur la conduite, plutôt improbable pour ce genre de jeu. 7.5/10
Violence : Tôles froissées, pare-chocs arrachés et autres barrières défoncées ne devraient pas heurter la sensibilité de quiconque.
0/20
Note finale : En se parant d’un mode carrière très complet, WRC 2 aurait pu se hisser sur la marche haute des jeux de rallyes, surtout vu le peu de concurrence. Problème : la conduite est plutôt daubesque et les graphismes sont plombés par des couleurs et des effets indignes des consoles actuelles. 5.5/10
WRC 2, c’est un peu comme si on montait un pot d’échappement de Ferrari sur une Trabant. Beaucoup de bruit pour pas grand chose. En effet, sur le papier, WRC 2 a tout pour plaire. Toutes les licences de la World Rally Championship, un mode carrière très complet et neuf catégories de véhicules. Le seul et unique problème, c’est qu’on attend d’un jeu de course qu’on prenne du plaisir à conduire les modèles virtuels de nos rêves.
Rien de tout ça avec le bébé de chez Milestone, puisque les sensations de la route sont totalement absentes. Quel que soit le revêtement du sol, la voiture se comporte sensiblement toujours de la même manière. Les développeurs hésitent entre un jeu arcade ou simulation et cela se ressent au volant. La vue extérieure brise tout le réalisme. Le véhicule semble dans une autre dimension, à mille lieues des routes qu’il arpente, et cet affreux sentiment qu’il plane au-dessus du sol gâche presque tout. Alors il reste la vue intérieure, qui soit dit en passant est plutôt jouable, mais les graphismes intérieures sont d’une simplicité navrante et la conduite reste assez hasardeuse. Soit la bagnole part en survirage on ne sait trop comment soit elle ne bouge pas d’un clou dans un virage à 120km/h. C’est quand même un comble pour un jeu de rallye.
Rassurez-vous, la photo est bien retouchée, c'est plus moche en jeu...J’ai testé de jouer avec un volant (Logitech Driving Force GT). Tout simplement impraticable en ce qui concerne les Super Spéciales. Même après m’être cassé les noix à chercher des réglages plus abordables, rien n’y fait, je finis toujours dans le décor à la deuxième épingle. Alors, en dehors des Super Spéciales, le volant se révèle plus agréable, avec des sensations plus intenses qu’au pad. Ouf ! Et il y a aussi la possibilité de faire “rewind”, pour revenir 5 secondes en arrière. Blasphème pour les puristes, cette option est désactivable, mais elle pourrait s’avérer bien utile avec ces survirages du troisième type.
Il n’en reste pas moins que la carrière est le seul véritable atout du jeu. Vous pourrez gérer votre écurie dans les moindres détails (couleurs, copilotes, relations publiques, et même jusqu’à vot’ numéro de plaque, c’est dire) afin d’arriver aux sommets des classements. Mais une fois encore, à quoi ça sert d’avoir la sellerie d’une Maybach dans une Tata Mobile… On peut également saluer le fait que la gestion des dégâts soit plutôt pas mal, sans être impressionnante ; quoique les casses moteur handicapent rapidement votre conduite. Ou encore un mode photo où on pourra choper en flag’ les voitures en lévitation…
Pour terminer, vu le manque de titres du genre, WRC 2 pourrait vous distraire quelques heures, surtout si vous vous lancer dans le mode carrière bien fourni. Mais une fois encore, où est le plaisir de gérer les moindres soucis d’une écurie si, sur la piste, les sensations sont absentes ?
Testé sur PlayStation 3 par Jeff
