Après plus de trois ans de gestation au sein du studio de Sony Santa Monica, God of War montre enfin le bout de ces polygones sur PS2. Baignant dans la mythologie grecque, GOW se présente avec un panache et une qualité technique jamais vue encore sur console.

Dans les temps antiques

Vous incarnez Kratos un puissant guerrier Spartiate. Ce dernier est craint autant que la colère des puissants dieux de l’antiquité. Un jour que Kratos livrait combat contre les barbares du nord, ce dernier et son armée furent décimés. Seul devant le chef de l’armée ennemie, notre général vendit son âme à Arès le dieu de la guerre, fils de Zeus et frère d’Athèna. En échange de sa vie il promit de le servir fidèlement jusqu’à la mort !
Arès accepta sa requête et anéantis les barbares jusqu’aux derniers. Le dieu de la guerre, lui donne comme preuve de son engagement envers lui, une arme redoutable, les lames du chaos. Les chaînes de ces dernières sont figées dans la chaire des bras de Kratos à tout jamais. Brandissant les couleurs d’Arès, Kratos et les soldats rescapés de son armée menèrent ensuite des guerres sanguinaires en son nom. Mais le terrible dieu de la guerre joua un cruel tour à son lieutenant. Lors d’une bataille, Kratos tua sa femme et sa fille de ces propres mains, sans s’en rendre compte, possédé par la folie de la guerre et du sang. Les cendres consumées de sa famille se collèrent à la peau de Kratos et la teinta de gris. Le fantôme de sparte était né. L’ancien serviteur n’a plus qu’une seule idée en tête, vaincre Arès, afin de purifier son âme des cauchemars qui la hante et de venger ses proches. Athènes est à feu et à sang, Arès cherche à déstabiliser l’olympe. Les dieux ont décidé de prêter mains forte à Kratos et de se servir de lui pour rétablir l’ordre.

Kratos May Cry

Subtile mélange de Devil May Cry pour les combats et les enchaînements de coup, d’Onimusha pour le système des âmes et la customisation des armes et de Tomb Raider pour le coté plate-forme et les puzzles. God of War possède toutes les qualités pour séduire les plus exigeants d’entre-nous, en proposant une aventure variée et passionnante. Les combats sont dynamiques et ils ne manquent pas de piquant. Ces derniers sont ultra gore, l’hémoglobine coule à flot et les os brisés, volent dans tous les sens ! D’ailleurs par moment sur certains ennemis, il est nécessaire de réaliser des manipulations, genre « quick time event » à l’aide des boutons Carré, Triangle, Croix, Rond et de temps en temps, avec le stick analogique gauche. Ces enchaînements, si vous réussissez à les placer dans le timing demandé à l’écran, sont similaires à des sortes de fatalité qui servent à venir à bout plus rapidement d’adversaires difficiles. God of War n’offre pas uniquement que du bourrinage pur et dur. La progression va faire aussi appelle à votre intuition, pour résoudre les nombreuses énigmes qui peuplent les différents niveaux de l’aventure. Les phases de plate-forme demandent pas mal de dextérité temps par moment les passages sont corsés. Votre équipement peut-être amélioré en distribuant des âmes gagnées en terrassant les monstres.

De marbre tu ne seras pas

Mais là ou le jeu vous en mais plein les yeux,  c’est surtout d’un point de vue purement technique. Les graphismes sont à tomber à la renverse ! Du jamais vu sur la PlayStation 2. De plus l’animation et sans faille et ne souffre d’aucun problème de fluidité, la mécanique et parfaitement rodée. La maniabilité répond au doigt et à l’œil et contrôler Kratos et un pur bonheur. Que serait un jeu de cette ampleur sans une bande-son digne de se nom ? Rien, et bien le titre propose se qui se fait de mieux dans le genre, les musiques mystiques, sauce opéra accompagnent avec une finesse délicate l’action, tendis que les bruitages et les doublages en français sont superbes orchestrés. Un oscar pour la performance des doubleurs qui donne vie au monde de God of War de façon très réaliste. La voie d’Athéna est superbe !

Un jeu mythique

Terminer le titre n’est pas une mince affaire car entre les minotaures, les gorgones méduses, les cyclopes et les armées de mort-vivant, il y a de quoi faire. Un bon joueur le terminera en environ une dizaine d’heure la première fois. Mais pour bénéficier de tous les bonus disponibles, il faudra le terminer en mode divinité pour tout connaître du fantôme de Sparte !
GOW se hisse tout naturellement sur l’olympe des jeux d’actions de la PS2, et il prouve qu’avec une équipe de développement qui en veut, des très grands jeux peuvent naître. Chapeau bas et rendez-vous au prochain épisode.

Testé sur PlayStation 2 par Evil