L'avant-garde de la 82ème saute sur la PS2.

Electronics Arts sort en avant-garde son Medal of Honor sur la PS2 histoire de nous faire patienter de la futur sortie sur PC-PS3 et Xbox 360 du très attendu Medal of Honor: Airborn, un titre d'un tout autre calibre que cet épisode à la réalisation médiocre.
Ce jeu fait la part belle à la célèbre division aéroportée américaine, la glorieuse 82ème "All Americans" censée redorer le blason d'une licence en perte de vitesse depuis un certain temps. Ce nouvel opus renoue avec la linéarité des épisodes sortis sur la PS one en nous proposant des missions très courtes ou l'unique but est de flinguer tous les allemands disséminés dans les niveaux.
L'action débute en 1943. Vous accompagnez la destinée du soldat Frank Keegan et de son unité de parachutiste sur plusieurs théâtres d'opération au cour de quatre campagnes très courtes. Du baptême du feu lors des opérations "Husky et Avalanche" en Sicile avant de nous larguer dans la nuit qui à précédé le débarquement de Normandie le 6 juin 1944, de participer à la désastreuse mission du plan d'invasion de la Hollande "Market Garden" pour se terminer sur le sol de l'Allemagne avec les derniers combats menés près du fleuve de l'Elbe.
Ce titre rend hommage à cette célèbre unité aéroportée, la seule à avoir activement participer aux quatre sauts sur l'Europe (Salerne-Sicile-Normandie-Hollande).

82ème Airborne to Kill tout ce qui bouge.

Ce Medal of Honor offre aux joueurs exactement le même gameplay que les épisodes précédents de la série. Les habitués trouveront leur marque très rapidement et les autres en quelques minutes seulement tant la maniabilité et simple et intuitive. Dés le premier saut et la possibilité de diriger votre atterrissage, une expérience qui sera le coeur même du gameplay du prochain opus sur console next-gen, on retrouve les mêmes missions qui consistent généralement à éliminer les poches de résistances allemandes dans des niveaux assez ouverts (rarement); mais le plus fréquemment le scénario se contente de nous faire avancer dans de longs couloirs aux murs invisibles bourrés d'ennemi et de structures à détruire. Une progression dirigiste entrecoupée d'éléments scriptés et de cinématique de qualité pour nous plonger dans l'ambiance. Les missions se suivent et finissent par toutes se ressembler avec leur lot d'embuscade et de niveaux qui alternent base allemande, village et ruelles sombres. Nous sommes accompagnés de compagnons d'armes pas vraiment malin, une constante dans la série, qui passent leur temps à se faire descendre sous vos yeux prenant au passage un malin plaisir à vous couper toute visibilité, au plus fort des combats, en se postant bêtement devant vous et en restant collé derrière vos pattes. Ceux-ci se montrent néanmoins efficace pour vous renseigner sur la position des ennemis et surtout vous indiquent quant un ennemi recharge son arme: généralement le moment propice pour sortir de votre couvert et de le descendre sans sommation. Ce nouvel épisode abuse même de cette toute nouvelle méthode d'attaque qui consiste à attendre patiemment que les ennemis se trouvent à cours de munitions. L'IA des troupes de l'axe fait peine à voire, ce qui à pour effet de rendre le titre très facile et surtout très court. Il faut compter 5 heures en mode difficile pour terminer les quatre campagnes! Il vaut mieux commencer tout de suite le jeu dans le mode difficile pour avoir un semblant de challenge tout au long de la progression. Une petite nouveauté tout de même par rapport aux précédents épisodes: les développeurs ont décidés d'abandonner dans les niveaux des paquetages qui permettent de booster le rendement de vos armes à feu en leur attribuant, par exemple, un surplus de munition dans les magasins. Une entorse à la réalité historique, mais c'est un choix délibéré des développeurs.

La 82ème dans l'ombre.

Graphiquement le titre souffle le chaud et le froid en proposant d'un côté un level design assez réussi des paysages et des environnements, des soldats et des armes correctement modélisés avec du côté sombre des décors anguleux, ternes et sombres qui partagent leur médiocrité avec une quantité de bugs en tout genre comme ses soldats qui rentrent dans les murs, ses grenades qui n'explosent pas. Les animations quant à elles sont de qualité, la prise en main intuitive et surtout la bande sonore est fidèle aux épisodes précédents en mêlant avec succès cuivre et ambiance martial, le tout sous le hurlement de vos compagnons et le bruit des armes et des explosions.
En renouant avec la linéarité des premiers épisodes sur PS one, ce Médal of Honor: Avant-garde fait dans le bourrinage pur et dure et hôte le moindre challenge aux joueurs en proposant des missions courtes et bien trop faciles. Cet épisode n'apporte pas grand-chose à la série et ce veut plus un hors-d'oeuvre avant l'arrivée du futur titre sur next-gen, le très attendu Médal of Honor: Airborne, un jeu qui risque bien de faire date et nous fera sûrement oublier les réalisations décevantes de ces prédécesseurs. 

Et ma Wiimote alors ? (Ajout par X-T(r)END pour la version Wii)

L’avant-garde débarque également sur Wii, et ce, pour permettre aux joueurs possèdent le petit cube blanc de Nintendo de fusiller un peu son écran et se camoufler dans les fougères !
Et bien que la plupart des aspects soient identiques à la version PS2, notamment les graphismes d’assez bonne facture si l’on oublie les murs invisibles, la linéarité parfois affligeante et l’I.A. aussi clairvoyante qu’une poule dans son poulailler, la modification de la jouabilité par l’arrivée de la Wiimote permet une expérience de jeu assez intéressante.
Tout d’abord, lors des phases en parachute, il vous faudra guider votre voile en inclinant la Wiimote et le Nunchuk. Idée originale et amusante. Dommage cependant qu’il n’y ait que trop peu de phases du genre.
Une fois au sol, on contrôle Frank Keegan de manière un peu plus maladroite. La Wiimote apportant toujours son lot de nouveauté. C’est alors que la Wiimote devient votre fusil et qu’il vous faudra alors pointer vos ennemis et les abattre à l’aide de la gâchette B. Il vous sera également possible de changer d’armes à l’aide de la croix multidirectionnelle ou encore passer en mode zoom à l’aide de la touche A.
Le Nunchuk, indispensable pour ce jeu, vous permet d’effectuer la plupart des mouvements de déplacements. Le stick directionnel vous permettra de vous déplacer, une impulsion du Nunchuk vers le bas de ramper, vers le haut de sauter. De plus, Frank Keegan effectuera un demi-tour sur lui-même lorsque l’on agite le Nunchuk vers la gauche et rechargera son arme lorsque vous mimerez une approche du Nunchuk vers la Wiimote.
Bien que cette configuration et le travail d’adaptation soit de très bonne facture, il vous faudra passer par une phase d’adaptation obligatoire et une concentration plus grande si vous ne voulez pas que votre soldat ne se mette à ramper alors que vous souhaitiez recharger.
A noter que les gâchettes C et Z peuvent substituer respectivement à l’accroupissement et au saut, ce qui rend le jeu encore plus agréable.
Dans son ensemble, la Wiimote et le Nunchuk ne transcendent pas le FPS sur Wii mais sont beaucoup plus agréables sur Medal of Honor : Avant-Garde que sur ses principaux concurrents. Un jeu que l’on peut s’offrir si la Wii est la seule console présente dans le salon ou si vous ne pouvez attendre la sortie de l’attendu Medal Of Honor : Airborn.