Nintendo fait une nouvelle fois parler d’eux, en proposant un titre totalement décalé. Dirigé par le producteur atypique du jeu Seaman sur Sega Dreamcast. Yoot Saito a laissé libre court à son imagination et à ces idées déjantées, pour vous proposez un mélange plutôt curieux et original, celui du flipper et de la stratégie temps réel. Odama possède un gameplay hors du commun, qui fait vite perdre la boule !

Un scénario bien corsé

En 1539, le japon est déchiré par des guerres féodales. Le seigneur Yamanouchi, propriétaire des terres, est trahi par son vassal Karasuma Genshin, il préfère donc mettre fin à ses jours. Son fils, fou de rage, s’enfuit avec quelques serviteurs et prend le nom de Kagetora. Il se rend compte qu’il n’est pas assez armé pour se battre. Il décide alors d’utiliser le trésor caché appartenant à sa famille. Ce trésor, c’est Odama, une boule immense qui peut écrasé les ennemis et apporte un pouvoir infini à ses alliers. Odama n’est pas unique, car la doctrine du Ninten-do protège les guerriers du clan Kagetora. Cette dernière est représentée sous la forme d’une cloche.

Rouler bouler !

Le concept du soft est relativement plus simple à expliquer, qu’à jouer. Le but de la manœuvre consiste en vous servant de vos dix doigts et du micro de la GameCube, de faire traverser votre cloche d’un bout à l’autre de chaque niveau, dans les limites de temps disponibles. Pour vous frayez un chemin au travers des unités ennemis contrôlées par l’ordinateur. Il vous faut communiquez des instructions vocales précisent à vos unités. Pour espérer progresser au cœur de l’histoire, vous devez également vous servir de la boule géante pour déblayer le passage devant vos soldats et ainsi permettre à la cloche d’atteindre la porte de sortie de chaque terrain. Pour vous aidez à faire place net, il vous faut faire en sorte que Odama vienne à percuter Ninten. L’onde de choc qui s’en propage, détruit alors tout sur son passage. Pour remporter une bataille, vous devez employer vos guerriers pour protéger vos arrières. Plus vous en déployez et plus vous avez de la chance de terminer rapidement les missions.

C’est le bazar !

Bien pensé et original à la base, le titre de Nintendo devient vite un joyeux foutoir ou vous allez vite ne plus rien comprendre ce que vous devez faire. Il vous faut tous surveiller en même temps : Vos troupes, Les objectifs annexes et par-dessus tout, la boule de flipper qui devient vite totalement imprévisible, le tout , en donnant des ordres à vos troupes par l’intermédiaire de micro. Pour compliquer encore un peu plus la clarté de l’action, des immenses infos bulles viennent masquer la visibilité pour vous avertir de l’état de vos troupes. Un bazar tel, que seul un joueur philanthrope, peut se permettre le terminer tranquillement sans défoncer sa TV de rage. Techniquement le soft n’est pas franchement ce qu’il y a de mieux sur la console de Nintendo. Les protagonistes bien que fort nombreux à l’écran, ces derniers sont modélisés au cutter avec à peine une dizaine de polygones qui se court après. Visuellement, c’est surtout flagrant lors des cuts scènes entre les stages. De loin l’illusion de masse, fait en sorte de ne pas voir trop détails gênants. L’animation souffre de temps en temps de ralentissement qui ne viennent heureusement pas gâcher la progression. Musicalement si vous aimez le silence, ce titre est fait pour vous ! La bande-son est composée essentiellement de bruitage lors des combats. Odama est entièrement parlé en japonais avec des sous-titres en français.

Flipper de guerre

Proposant un coté totalement hallucinant du à son concept original. Le soft de Nintendo se livre comme étant un laboratoire d’essai à idée pour la firme japonaise. L’idée de base est excellente, mais le fait de devoir se casser la voix pour que ces unités daignent passer à l’action tout en faisant attention de ne pas perdre la boule qui ne roule que par le plus pur hasard devient vite énervant pour les nerfs. La difficulté est de surcroît encore accrue par une intelligence artificielle ennemie mal réglée. Des fois vous passez vos missions les doit dans le nez et d’autre fois vous peinez comme ce n’est pas permis. Odama propose au moins de l’originalité dans ce bas monde du jeu vidéo de concept à rallonge. Un extraterrestre vidéo ludique à essayer, mais loin d’être indispensable à votre collection.

Testé sur GameCube par Evil