+ Recherche avancée
+ Login
+ Newsletter
 
 
> accueil > tests
Partagez cet article  
Assassin' s Creed Syndicate
    VIDÉO
 
 
  Note générale
GamesUP.ch
8.5/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
PlayStation 4
Sur Ordinateur - PlayStation 4 - Xbox one

Les

+

> Modélisation somptueuse de la City.
> Quartier typique de Londres.
> Gestion de la lumière, des ombres.
> Bande sonore immersive, ambiance sonore fabuleuse.
> Des rues vivantes qui grouillent de la populace.
> Une histoire captivante.
> Jouabilité presque sans faille.
> Les missions annexes.
> Rencontre de personnages mythiques...
> ...en attendant Jack the Ripper.
> Visite culturelle de la City.
> Une héroïne qui a de l'allure.
 

Les

> Temps de chargements souvent longs.
> IA de sortie de pub londonien.
> Répétitivité des missions de libération de quartier.
> Quelques bugs tout de même.

Le chemin menant à la révolution fut douloureux, la bannière tricolore fut rougie du sang des opprimés, le roi est mort, vive la reine ! Car ce Londres de 1868, enorgueillit par son expansionnisme triomphant fruit d’une autre révolution tout aussi salissante, ce nourrit de la pauvreté des migrants et autres poissonnières qui triment au son des machines et de l’odeur de la bière dans des bouges crasseux sous les pavés humides à quelques lieues de Westminster. Gangrénés par la pègre et ses syndicats tout puissants, la reine Victoria gouverne la Cité d’une poigne de fer en offrant au petit peuple quelques doux poèmes de Dickens histoire de leur montrer que « L’origine des espèces » ne doit pas interférer avec la monarchie. Cette période trouble sert de terrain de chasse à des assassins très avides de faire oublier leur prestation pitoyable pour redonner une Unity à cette saga qui continue de nous faire voyager dans les époques parfois avec la manière d’un gentilhomme ou alors d’un vil scélérat qui saura faire taire les critiques d’une simple claque. 

Testé sur PlayStation 4 par Snake

  LAISSER UN COMMENTAIRE   COMMENTAIRES
> Graphisme 9/10    
La magnificence de l’Empire britannique est à la hauteur de visuelles proposées sur cet épisode qui permet de découvrir la City du milieu du 19ème siècle modélisé avec un soin qui force le respect. Que ce soit l’impressionnante gare de Waterloo est son flux ininterrompu de voyageurs s’entassant dans les trains, les docks royaux de Victoria, aux pavés humides des ruelles de Whitechapel, qui dégagent les odeurs les plus fortes mélange de tanneries et de brasseries, abattoirs et mouroirs des mal-lotis, bien loin de Westminster et des narines de la reine Victoria dont les oreilles ne sont point dérangées par les jurons des poissonnières de Billingsgate. La Londres victorienne est la quintessence de cette époque, brassant des classes que tout oppose, mêlant les prémices de la modernité technologique à des archaïsmes sociaux stricts. Le quartier de Lambeth, sombre quartier résidentiel à quelques pas de l’imposante abbaye de Westminster, dont le sinistre asile pour jeune fille orpheline de St-Georges fields, refuge lugubre des magouilles et échanges sous le manteaux ou la Tamise qui grouille d’une populace afférée à décharger les cargaisons de la compagnie des Indes, docks surpeuplés gangrénés par des coupe-jarrets et autres gangs locaux, le travail de recherche effectué pour rendre crédible chaque quartier est absolument impressionnant.
Le Big Ben semble rythmer au pas cadencé des rues où grouillent une populace vivante, qui vaque à ses occupations de manière naturelle, étendant son linge, faisant le trottoir pour rabattre quelques clients poisseux ou très riches selon le carrosse et les origines princières, marchands et autres armateurs crédibilisent les différents quartiers de cette immense ville superbement modélisée. Les intérieurs des différentes bâtisses ne sont pas oubliés et même les bas-quartiers où la tapisserie se contente d’orner les tripots voient sur les murs grouiller la misère. Peu de mobilier, lits vétustes et quelques armoires viennent témoigner des conditions de vie extrêmes, mais dès que l’on change de quartier, les résidences se font plus cossues avec un soin indéniable dans la qualité du mobilier. On aperçoit rapidement les changements de classes sociales et même les origines de certaines familles représentées sur des tableaux, des photos… La visite des usines, manufactures, brasseries et autres asiles et hôpitaux témoignent eux-aussi de l’incroyable travaille de recherche pour rendre crédible les lieux visités.
Nos héros eux-aussi se fondent dans le paysage avec grâce et classe, traversant les niveaux avec souplesse, gravissant les murs et les tours, sans engendrer le moindre ralentissement, contrairement à l’épisode précédent au combien décrié. Les costumes sont taillés sur mesure, flottent dans le vent, donnant à nos héros une classe princière. Les autres acteurs de cette fresque historique n’ont certes pas tous le même ramage mais force est de constater que pour l’occasion Ubisoft a réussi le tour de force d’unifier son univers graphique pour le rendre cohérent et sacrément immersif. Dommage tout de même que les ennemis finissent inéluctablement par tous se ressembler…
> notez cette section
> Violence 8/10    
On ne fait pas dans la dentelle, ici à Whitechapel, les sombres manants au plus coriaces bagarreurs auront vite fait de laisser votre carotide gicler son jus sombre et poisseux. Certains passages sont bien sanglants avec des mises à morts cruelles qui ne s’encombre pas de faire mourir des femmes de la même manière que la gente masculine pas toujours très fier pour l’occasion.
> notez cette section
> Jouabilité 8/10    
Si parfois la calèche peut devenir un instrument mortel à qui se risquerait à esquiver tout en dirigeant d’une simple caresse, la jouabilité elle se veut familière, presque militaire tant les actions paressent se défaire de leurs attaches parfois bien trop singulières. Les mouvements sont fluides même dans les situations extrêmes, la chute libre permettant de se réceptionner avec facilité tout en gardant son équilibre et l’aide du pistolet-câble de Bell vous permettra de virevolter entre les bâtisses et autres structures imposantes de la grande cité. Certes, parfois la caméra peine un peu à suivre les acrobaties de vos assassins mais dans l’ensemble le titre se veut aussi conquérant que les dragons britanniques à Waterloo. Les combats sont pleins de hargne et de violence, à coup de canne-épée et de brise-gueule, de pistolet ou de kukris, les enchaînements son simples et intuitifs se basant sur la règle de l’attaque, de l’esquive lorsque la santé de votre adversaire clignote, de coup brise garde et de fatalités bien placées, inspirés par la chauve-souris vengeresse. Cela restera un peu trop facile, me direz-vous comme à chaque épisode, un peu comme si la saga n’oserait pas s’affranchir d’un mode réservé à ceux pour qui le ko n’est pas une fin en soi. Le modernise impose aussi quelques changement notoires de déplacements, la locomotion mécanique remplaçant petit-à-petit les chevaux même si la calèche ne se dompte pas si facilement dans les rues étroites de la ville.
Mais alors que faire pour vaincre le crime, abattre la mainmise de Crawford Starrick sur Londres, lui qui rêve d’en faire une ville tout acquis à la cause de l’ordre des Templiers. Pour Jacob et Evie, la mission consistera à créer un gang pour contrer la gangrène de la ville, le faire croître en le rendant fort, ce qui consistera par investir vos précieuses livres gagnées dans les autres missions et vos ressources pour acheter tripots, financer des matchs de football, payer des pot-de-vin, armer vos soldats, investir dans des calèches, du matériels de marché noir, entraîner vos troupes et les armés, tout cela à travers un arbre de compétence qu’il faudra remplir au fur et à mesure de vos missions. Evie, peu encline à armer un gang se trouvera une passion pour la recherche des différents cristaux d’Eden qui sont cachés dans la ville, tentant au passage dans savoir plus sur leurs secrets et d’éliminer ces commanditaires. Jacob lui pourra s’adonner aux combats clandestins, Evie peut le faire mais elle encaisse moins bien les coups, voire à se lancer dans des défis de calèches et mettre le désordre dans la ville.
Reste aussi les missions les plus extravagantes, étranges et mystérieuses parfois pour vos associés qui portent des noms prestigieux comme Graham Bell, inventeur du téléphone, Charles Dickens écrivain, poète et fervent défenseur des orphelins qui vous proposera des missions parfois un brin paranormales, Charles Darwin dont les recherches sur la nature humaine et ses origines l’on entraîné bien malgré lui au cœur d’une sombre conspiration, Frédérick Abberline inspecteur de police et futur chef de la police de Londres qui se rendra célèbre 20 ans plus tard en se lançant sur les traces du célèbre Jack l’éventreur qui vous demandera d’appréhender des criminels en échanges de matériels et de leur soutien. Car oui aider ces têtes pensantes rapporte son lot d’invention non négligeable le jour où il vous faudra vous attaquer aux templiers les plus coriaces. Armes spéciales édition et autres gants d’assassins viendront anoblirent votre garde-robe avec en prime là-aussi quelques belles surprises.
On pourra tout de même pester sur la répétitivité des missions de libération des quartiers de Londres qui sont trop semblables et qui se contentent de nous faire jouer les mêmes scènes dans des endroits différents. Au vue de la richesse des environnements, des changements de quartier des plus populaires au plus crasseux, les missions auraient dû se montrer un peu plus variées et intenses car pas toujours aidée par une IA souvent aveugle qui se montre dangereuse avec le nombre mais rarement par ses effets de surprises commandés par des actions logiques. Comment ne pas pouffer devant ses gardes qui ne s’étonnent à peine de la disparition de leurs collègues sous leur nez ou alors de leur façon téléguidée d’amorcer des recherches qui finissent toujours par l’annihilation complète de leurs effectifs. C’est de loin le point le plus noir de ce titre qui comme les autres épisodes n’arrive pas à proposer une vraie difficulté.
> notez cette section
> Bande-son 9/10    
On pourrait commencer par cette comptine qui dirait « chaque quartier à sa propre façon d’interpréter une chanson populaire, parfois avec amertume lorsque que l’on vit dans un taudis, parfois avec gaité quand la bière vous monte à la tête, mais le cœur léger à lui aussi ses peines pour que « Champagne Charlie » se livre une guerre fratricide avec son auteur George Leybourne. Ici ce sont les musiques d’ambiances qui vous transportent au 19ème siècle, entre chants populaires, musiciens de rue, dandies aisés qui s’essayent à la Grande Musique, lavandière qui chante son amour pour ce beau marin aux yeux clairs, chœur d’église et ses chants religieux, la rue rythme le tempo avec maestria sans vous casser les oreilles mais en accompagnant votre périple en faisant parfois un détour du côté des mécaniques graisseuses, cracheuses de charbon, métallurgie qui s’ébranle au son du renouveau économique. Ubisoft change de style, opte pour le tweed et les tissus écossais, fait vivre les tripots au son des pintes qui s’entrechoquent, de la bitter plus houblonnée à la prédominance amère au futurs lager, les sons étonnes, détonnes participent clairement à l’ambiance, vous plongeant au cœur même d’une grande ville qui s’éveille et se réveille aux arômes des thés de l’orient devenu si proche et accessible. Comme toujours la qualité des doubleurs renforce le sentiment du mélange des classes sociales, anglais chantés ou mâchouillé entre une chique noir, la rue vocalise ses actions à peine troublées par les jurons des poissonnières de Whitechapel. Nos héros ont la blague facile, le verbe fleurit, mais ce sont leurs rencontres avec des figures mythiques de l’empire britannique qui donne à la trame toute sa noblesse victorienne.
> notez cette section
> Durée de vie 8/10    
Entre les quartiers à pacifier, quelques missions devenant un peu redondante à force de trop se ressembler, ce nouvel opus offre à tous les fans de collecte d’objets pas toujours très clinquants une visite de la ville dans ses moindres recoins. Rien ne pourra plus vous échapper, vous connaitrez la City sous le bout des doigts et certaines rues étroites et crasseuses vous sembleront des plus familières. Le jeu se segmente en deux parties bien distinctes, des missions de recherche de cristaux d’Eden pour Evie et de la chasse au templier pour Jacob qui fera parler plus souvent la poudre que sa douce sœur bien plus habile dans l’art de la furtivité. Les missions Bonus de Darwin et Dickens se veulent pleine de surprises sans compter l’arrivée prochaine d’un segment de l’histoire qui vous propulsera vingt ans plus tard sur les traces de Jack l’éventreur, mission payante incluse dans le passe saisonnier à trente francs bien plus fournit que sur d’autres productions. Alors si vous voulez finir le jeu dans son intégralité, récolter tous les secrets vous en aurez pour une quarantaine d’heures, voire un tout petit peu plus si vous voulez tout réussir à 100%.
> notez cette section
> Scénario 8/10    
Un frère est une sœur, s’unissent pour faire plier le joug des templiers qui ont gangrénés tous les échelons sociaux de la capitale britannique, menaçant même sa gracieuse majesté. Complots sinistres, machiavélismes et autres magouilles, le titre déploie son aura peu réjouissante réservant de belles surprises au croisement du choc industrielle et le l’émergence de savants ingénieux et de poète fervent défenseur de l’enfance défavorisée. Dans cette bataille pour reprendre la cité au main des templiers, tous les coups sont permis et au travers des missions souvent originales on visite des lieux mythiques chargés de symboles historiques, on en apprend un peu plus sur les fondements d’une des monarchies les plus sanglantes d’Europe qui n’a pas hésité à étendre son idéologie bien au-delà de ses frontières coloniales. Les heures défilent sans engendrer une quelconque lassitude, sauf peut-être sur les missions annexes de libération de quartier.
> notez cette section
> Note finale 8.5/10    
Il semblerait que l’épisode précédent et son cortège cacophonique de bugs en tous genres soit définitivement effacé des tablettes historiques pour laisser place à un épisode clinquant, voire presque royale par moment. Le contexte historique se prête magnifiquement à cette conspiration templière qui donne lieu à une histoire captivante, rondement menée qui vous conduira jusqu’aux pièces secrètes de Buckingham. Certes quelques défauts récurrents à la saga persistes mais dans l’ensemble ce nouvel épisode fait preuve d’une bien belle maitrise technique, se montre précis et facile à prendre en main et offre à tous les fans d’histoire une plongée incroyable dans le modernise conquérant de l’empire britannique. Good Save the Queen !!!
> notez cette section
> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Action / Aventure
Age: dès 16 ans
Nombre de joueurs: 1
Online: Non
Date de sortie: 23.10.2015
Editeur: Ubisoft
Site officiel: http://assassinscreed.ubi.com/fr-fr/games/assassins-creed-syndicate/index.aspx
Développeur: Ubisoft Québec
> PAROLE DU RÉDACTEUR
parole_redac