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The Last of Us Remastered
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  Note générale
GamesUP.ch
9/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
PlayStation 4
Sur PlayStation 4

Les

+

> Joel & Ellie.
> Une version remastered convaincante.
> L'aspect émotionnel du scénario omniprésent.
> Durée de vie énorme pour le genre.
> Gameplay de folie.
> Background des personnages secondaires.
> Design des infectés.
> Bande-sonore absolument inoubliable.
> Doublages anglais très réussis.
> Le DLC Left Behind inclus.
 

Les

> On a envie que ça ne s'arrête jamais.
> Une VF qui entache légèrement l'immersion.
> Quelques soucis de doublages labiaux.
> Temps de chargements au lancement.

Alors que Resident Evil s'enlise dans de l'action désincarnée, que la colline silencieuse devient mutique et que le survival-horror en général est en train de mourir à petit feu, The Last of Us arrive à point nommé pour réveiller les joueurs attristés par le devenir de leurs franchises fétiches.
Après la plate-forme avec les Crash Bandicoot et Jak & Daxter et l'action-aventure avec la longue cinématique-trilogie des Uncharted, Naughty Dog s'est mis en tête d'offrir un jeu qui mélange les genres et qui n'oublie pas d'offrir un joyau qui se fait encore rare dans le vidéo-ludisme moderne : l'émotion.
Véritable exercice d'équilibriste, The Last of Us risquait plus d'une fois de se laisser rattraper par son statut de jeu hybride qui lui permettrait soit de marquer durablement notre vaste passion du pixel, soit de sombrer dans l'oubli et de rejoindre une avalanche de titres n'ayant pas réussi à relever le défi du grand écart entre émotion et action. Alors qu'en est-il au final ? Cette version PS4 était-elle absolument indispensable ?


Testé sur PlayStation 4 par Asbel et par Snake

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> Graphisme 9/10    
Il arrive un certain moment dans la vie d’une console où il faut bien admettre que celle-ci n’a rien de plus à offrir. La PS3 entamait sa dernière ligne droite, son chant du cygne avant l’arrivée des consoles next-gen, et elle dévoilait avec The Last Of Us les plus beaux graphismes qui soient. Elle crachait ses boyaux à chaque instant du jeu, et rien n’était laissé au hasard, tous les plans relevaient d’un véritable travail d’orfèvre.
Alors qu’en est-il de cette version remasterisée sur une console capable d’envolée lyrique époustouflante en termes de qualité visuelle. Le résultat est sur certains niveaux sublimes et nous fait redécouvrir le jeu sans les rares imperfections rencontrées sur la version PS3 qui restait, malgré un résultat incroyable, un peu bridée par ses performances. Moins d’aliasing, frame rate améliorée en 60 images par secondes, des textures plus fines et une modélisation des personnages un poil plus « vraies », une gestion des particules et des ombres en adéquation avec la console, le travail apporté donne à certains plans des allures d’aquarelles sans pour autant nous faire oublier que le jeu est juste remasterisé et non pas redéveloppé pour la nouvelle console. Les cinématiques sont toujours aussi stupéfiantes, les émotions présente à chaque fois que Joel et Ellie échangent le moindre mot, le panel des expressions faciales bluffantes et tellement proche de la réalité, la modélisation de la peau dans les plans rapprochés presque réaliste…

Que dire encore des décors, tous plus beaux les uns que les autres. Que ce soit dans les villes ou dans la nature, le niveau de détail est hallucinant. Les effets de lumière sont sidérants, la modélisation de l’eau a vraiment été poussée à un degré inégalé à ce jour sur consoles, les effets de reflets dans les flaques de sang de vos adversaires ; tout est et reste savamment travaillé même si la différence entre les deux générations de consoles n’est pas si évidente au premier regard dans certains niveaux. Lorsque vous serez amenés à visiter différentes maisons, vous remarquerez que chacune d’elle bénéficie d’une décoration intérieure personnalisée. C’est peut-être un détail en soit, mais puisque vous passerez une bonne partie du jeu à devoir récolter différents artefacts dans ces demeures, l’immersion n’en est que plus totale.
Impossible de faire l’impasse sur la faune et la flore ou sur la modélisation des ennemis. Lors de moments d’accalmie, vous croiserez moult oiseaux, insectes, écureuils et poissons et traverserez des forêts bercées par le vent. Les infectés sont d’un effroyable réalisme, leurs gestes, la texture de leur chair, tout concorde pour aboutir à un résultat ma fois encore étourdissant.
La seule critique de cette version pourrait se muer en une question piège – Pourquoi de plus beaux graphismes quant au final la version originale suffisait déjà à nous envoyer dans un univers vidéo-ludique inégalé à ce jour » ?
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> Violence 10/10    
The Last of Us se déroule dans un monde post-apocalyptique, et l’homme en est réduit à faire des choix, parfois traumatisants. Traumatisants pour le joueur en tous les cas, puisque les personnages seront réduits à un état primitif où la survie demeure la seule raison d’être. Au niveau du scénario premièrement, soyez avertis que l’ambiance est loin d’être joyeuse, et que la mélancolie règne partout où vous irez. Au niveau visuel, le sang gicle à profusion, et plus d’une fois des têtes explosent et aspergent Joel de sang. Celui-ci se sert également d’armes de mêlées, comme la hache ou la machette, donc inutile de vous faire un dessin sur les effets que ces armes auront sur vos assaillants. C’est gore, c’est triste, c’est glauque. Avis également aux allergiques du gros mot, ils sont légions dans The Last of Us.
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> Jouabilité 10/10    
A ce niveau-là, le jeu atteint des sommets. Pourtant, les TPS (jeu d’action à la troisième personne) nous ont prouvé plus d’une fois qu’une jouabilité sans failles était la clef de l’immersion du joueur. Avec The Last of Us, il y a fort à parier qu’il y aura un avant et un après.
Que dire de la prise en main, simple et efficace. Vous pourrez courir, simplement marcher ou vous accroupir et avancer discrètement pour ne pas attirer une variété d’infectés. En effet, ceux-ci sont de trois sortes, les coureurs, les claqueurs et les colosses. La subtilité du gameplay sera de réussir à ne pas vous faire entendre des claqueurs, aveugles mais à l’ouïe très fine, et de rester cachés aux yeux des coureurs qui vous repèrent très facilement et n’hésitent pas à vous foncer dessus. Ils arrivent même souvent par derrière, et une manœuvre très efficace vous permet de faire un demi-tour immédiat. Possibilité également de se dégager de l’emprise des coureurs avec la touche L2. Par contre, n’espérez pas venir à bout des claqueurs facilement, ceux-ci vous tuent au moindre contact. Pour compliquer le tout, sachez que vos munitions seront toujours limitées, et qu’il faudra donc bien choisir vos stratégies, soit étrangler les adversaires par derrière avant qu’ils ne repèrent Joel et Ellie (les claqueurs ne peuvent être tués de cette manière qu’avec un surin), soit essayer de venir à bout de vos ennemis avec les restes de munitions. Mais les pires ennemis ne sont sans doute pas les infectés, mais les humains, qui chercheront plus d’une fois à vous abattre froidement.
C’est là qu’un système de craft extrêmement réussi entre en jeu. Il est indispensable de faire le tour de toutes les maisons, pièces et autres garages que vous traverserez. En effet, ce n’est que de cette manière que vous récolterez différents objets permettant de concocter pansements, trousses de survie, surins, et différentes armes très utiles pour détourner l’attention de vos ennemis. Mais tout cela a un coût, le temps, puisque vous serez amenés à devoir vous soigner ou à crafter durant certains passages d’action sans que le jeu ne se mette en pause. De quoi laisser le joueur constamment dans un état de tension, puisque vous devrez souvent réagir en une fraction de seconde. Il est également possible de récolter des pastilles plutôt rares qui permettent d’améliorer la santé de Joël ou sa capacité auditive. Ce détail n’est pas des moindres, puisqu’une touche permet d’entendre vos ennemis au loin au cas où ceux-ci seraient cachés par divers éléments du décor. Un élément que certains ne trouveront pas très réaliste mais qu’il est possible de désactiver dans les options du jeu.
De nombreuses armes seront trouvables durant l’aventure, dont l’arc, qui constitue un excellent moyen de tuer ses ennemis discrètement. Petit détail qui fait plaisir, il est nécessaire de récupérer les flèches tirées sur les adversaires, une fois ceux-ci à terre. Cela permet de les réutiliser, jusqu’à ce qu’elles se cassent.
Vous l’aurez compris, The Last of Us réussit un parfait équilibre entre phases d’action et d’infiltration, et la survie prend une toute nouvelle dimension au pays des cordyceps. Les divers phases plus orientées survival horror en remontent également à tout ce qui fait actuellement dans le genre.
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> Bande-son 10/10    
Oubliez tout ce qui a été fait dans le genre post-apocalyptique, que ce soit au cinéma ou dans les jeux vidéo. Gustavo Santaolalla (compositeur, entre autre, de la musique des films Babel et Brokeback Mountain) pose de nouvelles bases. L’émotion est de tous les instants, et les divers riffs de guitare et autres percussions sont d’une précision inouïe. On est face à une BO qui privilégie l’intimiste et qui touche la perfection plus d’une fois, tant les sons collent parfaitement à l’image. Quand un compositeur de musiques de films réussit à tel point à transcender son travail pour un jeu vidéo, c’est ce qui s’appelle un chef-d’œuvre. Les mélodies vous hanteront longtemps après la fin du générique final.
Que dire des doublages, si ce n’est que rien ne les égale aujourd’hui. Les voix d’Ellie et de Joel sont tout simplement parfaites. Leurs interactions vocales, que ce soit en phases in-game ou lors des somptueuses cinématiques (on ne le répètera jamais assez) vous noueront la gorge plus d’une fois, tant on a l’impression de se trouver face à des personnages réels. Il est conseillé de faire le jeu en anglais, malgré une traduction française réussie qui entame un peu le plaisir de jeu, puisque la synchronisation des dialogues n’y est pas toujours optimale.
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> Durée de vie 0/10    
En ligne droite, le mode solo se termine environ en 16 heures. C’est énorme pour un TPS, les jeux de ce genre dépassant rarement les 10 heures de jeu. Le DLC Left Behind prolongera le plaisir 3 heures de plus. Le taux de rejouabilité est également conséquent, puisqu’en plus d’un new game plus et de quatre modes de difficulté, il est possible de refaire certains chapitres de l’histoire pour récolter un maximum d’objets de collection. En plus de cela, un mode multijoueurs plutôt complet vient prolonger l’expérience Last of Us à plusieurs. Deux modes disponibles, le Supply Raid et le Survivors. Le premier vous demande de récolter un maximum d’objets sur le champ de bataille. Le second, bien plus passionnant, vous demandera de réutiliser le gameplay du mode solo, ce qui permet à ce multi de se démarquer de la concurrence. En effet, le « scanner d’écoute » sera nécessaire et vos munitions seront également comptées. Un multi qui prolonge donc le plaisir de jeu du mode solo sans en dénaturer l’esprit.
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> Scénario 10/10    
La limpidité du scénario de The Last of Us n’a d’égal que la maestria avec laquelle celui-ci est mis en place. L’émotion est au cœur du récit, et alors que plein de développeurs s’évertuent à faire « éprouver » quelque chose à leurs joueurs, Naughty Dog balaie d’un revers de main toutes ces tentatives.
L’histoire prend place vingt ans après l’épidémie de cordyceps ayant éradiqué 60% de la population mondiale. L’armée a pris le pouvoir un peu partout, et un petit groupe appelé les Lucioles tente tant bien que mal de leur tenir tête. On incarne Joel donc, survivant prêt à tout même au pire pour atteindre son but. Il sera vite rejoint par Ellie qui, au fil du temps, adoucira le caractère renfrogné de son compagnon. On évolue au rythme des saisons, au rythme de Joel et Ellie, peut-être le plus beau couple de personnages jamais créé dans un jeu vidéo. Leurs échanges évoluent crescendo au fil de l’aventure de manière pudique et touchante. Il faut voir Ellie, âgée de 14 ans, n’ayant pas connu le monde « d’avant » et questionner Joel sur tout et sur rien, sur ces détails qui faisaient que la vie n’était pas qu’une simple plongée vers l’avant, que tout ne se résumait pas à survivre à tous prix. On a plus d’une fois l’impression de se trouver face à un enfant qui doit apprendre ce qu’est la valeur d’une vie. Les dialogues sont remarquablement écrits, et les développeurs n’ont reculé devant rien pour choisir les bons mots à dire sur ce que ressentent les personnages. Même les personnages secondaires, pourtant relativement en retrait durant l’aventure, se révèlent extrêmement réussis. Il est également possible de récolter divers notes et autres carnets qui révèlent certains détails indispensables pour appréhender au mieux leurs backgrounds respectifs.

Left Behind :
Le scénario se déroule sur deux temporalités. La première prend place à un moment précis de l'aventure de The Last of Us et éclaire une zone de l'histoire restée dans l'ombre, sans toutefois trop en dévoiler. La seconde prend place avant le début de l'aventure et introduit le personnage de Riley, l'amie de Ellie, et c'est évidemment pour ces passages que le DLC en vaut la peine, puisque les liens que tissent les deux filles sont extrêmement forts et touchants.
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> Note finale 9/10    
Certains parleront d’un effet marketing savamment pensé, d’autres plus avisés trouveront que ce chef-d’œuvre méritait une petite refonte pour le rendre encore plus mémorable. Quoi qu’il en soit, Last of Us Remastered éclabousse encore une fois le joueur de plans somptueux, de cinématiques à couper le souffle, d’une histoire intemporelle.
Car des titres comme The Last of Us, un joueur n'en rencontre qu’une poignée dans sa vie. C’est ce qu’il serait possible d’appeler un « jeu étape », tout comme le premier Resident Evil avait pu l’être en 1996. Rien ne sera plus comme avant dans l’univers des TPS, et la concurrence aura fort à faire pour ne serait-ce qu’arriver à la cheville du titre. Imposer de nouveaux standards et proposer plus une expérience émotionnelle qu’un simple jeu relève de l’exploit, et Naughty Dog peut être fier de son chef-d’œuvre. Oubliez tout ce que vous avez pu connaître par le passé, laissez tomber vos aprioris et vivez simplement l’expérience, appréciez ces purs moments de poésie offerts par le jeu, ces moments d’horreurs et ces instants d’allégresse. Joel et Ellie resteront vos compagnons longtemps après la fin de l’aventure.
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Action/Aventure/Infiltration
Age: dès 18 ans
Nombre de joueurs: 1
Online: Oui
Date de sortie: 30.07.2014
Editeur: Sony
Site officiel: http://www.thelastofus.playstation.com/
Développeur: Naughty Dog
> PAROLE DU RÉDACTEUR
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