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Crysis 3
  PHOTOS
 
 
  Note générale
GamesUP.ch
6.5/10
  Note générale
lecteurs
4/10
  Testé sur
 
Xbox 360
Sur Ordinateur - PlayStation 3 - Xbox 360

Les

+

> Des visuels somptueux.
> Un arsenal complet.
> Une jouabilité solide.
 

Les

> Le scénario risible.
> Aucun challenge car trop facile.
> Un abus de super pouvoirs.
> Un chasseur jamais chassé.
> Durée de vie.
> Des bugs rageants.

Prophétiser que la saga Crysis est en train de perdre son aura légendaire, qu’elle se joue de la pénombre pour mieux masquer ses errances, inonde ses arènes majestueuses de visuels clinquants où gambadent quelques cerfs tellement heureux de vous servir de cibles serait annoncer la fin d’un mythe de manière bien brutale ou alors faire preuve d’une immense franchise en décochant sur la vérité de cet opus un trait mortel dans le sillage d’un gameplay qui s’avoue vaincu avant même le début des hostilités. Les trop nombreux écarts de Crysis 3 ne lui permettent plus d’éviter la flèche du Parthe.


         
 

Testé sur Xbox 360 par Snake

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> Graphisme 7/10 note des lecteurs 5/10
Voire la grande pomme ravagée par la guerre et les destructions passées littéralement avalée par la luxuriance d’une végétation sauvage, dominatrice et arrogante, qui impose des visuels parfois somptueux ou même la végétation semble caresser et se prosterner devant cette débauche technique est la composante principale d’une combinaison qui se cache derrière les effets ravageurs de son moteur graphique pour mieux nous faire oublier son manque d’originalité. Car après la contemplation et le rêve qu’il suscite, le merveilleux cède le pas à la tristesse de voir autant de barrières invisibles barrer la route à nos envies de verticalités. On se faufile dans les hautes herbes, on joue à cache-cache sur quelques cadavres rouillés de wagons déchiquetés, on gravit de rares édifices vides et ternes tout en butant sur une corniche de 10 centimètres avec ce sentiment d’être passé à côté d’une liberté si désirée. Le coup de grâce final viendra au dernier chapitre qui est une pure catastrophe en termes d’originalité et nous inflige sans la moindre honte un level design affreux et gangréné de bugs brutaux qui feront planter votre console dès le combat final commencé face à cette machine envoyée par la matrice en personne. Un suicide technique aussi improbable que de demander à Achille de se tirer lui-même une flèche dans le talon.
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> Violence 7/10    
La violence reste politiquement très correcte comparée aux productions du même type. Pas de visions horribles, de corps démembrés, de cadavres en putréfaction, juste quelques signes assez édulcorés censés vous rappeler que le jeu se déroule dans un climat de guerre.
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> Jouabilité 8/10    
Comme tout le gameplay est centré sur les supers pouvoirs de la nanocombinaison de notre prophète, le sentiment de puissance qui se dégage sur les champs de bataille et égale à la frustration qu’elle engendre face à une IA qui est une insulte au moindre challenge. On se déplace à la vitesse de l’éclaire dans des niveaux taillés pour le massacre de masse avec un héros capable de passer du mode invisible au mode invincible en quelques secondes pour mieux ridiculiser les malheureuses victimes incapable de vous flairer même lorsque que vous caressez de votre nez leur si joli fessier. Le dieu de l’Olympe a décidé de participer à la curée et pour que le massacre soit encore plus irréaliste, les serviles développeurs offrent en cadeau à son bras vengeur un arc au pouvoir divin. On décoche des flèches mortelles sans se préoccuper du camouflage dont la durée est quasi illimitée. Même les quelques nuages noirs qui viendront de temps en temps interrompre votre curée ne suffiront pas à vous écarter de votre marche funèbre réglée comme un métronome sans âmes. Cette arme est un terrible concentré de destruction capable de décocher des flèches explosives, électriques qui mettent au tapis n’importe quel type d’adversaire avec une déconcertante facilité. D’autres armes viennent compléter un arsenal impressionnant qui fait dans le très lourd surtout au niveau des technologies Aliens. Alors face à un arsenal qui vous enlève pratiquement toutes les petites épines qui pourraient venir vous érafler pendant vos chasses sanglantes, une combinaison qui agit comme une protection sans faille en constante évolution vous permettant d’encaisser les plus terribles dégâts, la jouabilité sans faille ou presque rester assez jouissive et seuls quelques branchages viendront vous rappeler les limites à ne pas dépasser.
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> Bande-son 6/10    
Étrange de se dire que pendant toute la durée du jeu les mélodies se sont montrées aussi invisibles que notre héros à part peut-être cette lancinante complainte au piano qui semblait nous rappeler par ses gammes ennuyeuses que certains passages devaient être joués les larmes aux yeux. Car face à la pauvreté du scénario et la totale inconsistance des dialogues, l’immersion viendra peut-être des bruitages qui sont toujours aussi bien mis en scène avec une belle palette symphonique dès que l’on appuie sur la gâchette. Le petit feulement du Predator est aussi un signe de fabrique de la licence, sorte de ricanement de plaisir d’aller occire la bande d’écervelé qui ne prenne même pas la peine de se déplacer en silence face au plus grand prédateur de la planète. Et pour mieux profiter de l’aubaine de rendre un bel hommage à cette milice sans sel, la bande son s’en donne à cœur joie avec des dialogues absolument digne des unités combattantes des conflits centre- africains. Une bande de bleusaille qui part au combat en masque de carnaval suivit par tout un cortège musical, cela mérite que l’on y décoche une flèche explosive pour accentuer leur tempo.
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> Durée de vie 5/10    
Une campagne d’à peine 7 heures entrecoupée de missions secondaires totalement insipides, histoire de vous faire crapahuter dans les niveaux à la recherche de quelques boîtes noires au message tragi-comique, sont autant de mauvais présages annonciateurs de la monotonie qui frappera les joueurs aussi sèchement que les traits mortels du Prophet. Le mode multi quant à lui se veut efficace sans pour autant casser la baraque et propose au final des affrontements entre super-soldats où la loi des puissants coupera vite les velléités des moins expérimentés. Les armes proposées aux joueurs de haut niveau sont tellement destructrices qu’elles en deviennent presque ridicules.
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> Scénario 2/10    
Si on devait attribuer le Razzy Awards du pire scénario sur un jeu vidéo en cette année 2013, Crysis 3 repartirait avec une plantation complète de framboises tellement celui-ci est incompréhensible et mal ficelé. Entre un conglomérat qui s’est accaparé les pouvoirs d’une race extra-terrestre, la rébellion qui suivit la mainmise de ce même conglomérat, une nanocombinaison qui devient dure à porter pour notre prophète, des dialogues insipides au possible sauf peut-être les sons gutturaux des Aliens, une végétation qui inonde même la trame de base en implorant sa dose de pesticide… Voulez-vous en savoir plus ?
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> Note finale 6.5/10 note des lecteurs 4/10
Crysis 3 cumule les imperfections avec une telle maestria que cela en deviendrait presque un chef-d’œuvre. Si certains visuels permettent de mieux faire passer la ballade de santé de Prophet, les prouesses techniques vantées maintes fois par les développeurs ne peuvent masquer indéfiniment les errances d’un scénario à la ramasse au service d’un gameplay qui abuse des superpouvoirs d’une nanocombinaison qui enlève au final tout challenge à ce pique-nique en pleine nature. Même le boss final en rajoute une couche dans le mauvais goût en offrant à votre console des plantages monumentaux qui accroissent un peu la durée de vie en rendant immortel le bras mécanique censé vous presser comme une orange. Mais comme une incroyable mise à jour à vue le jour pour rendre le final comestible, on pourrait presque pardonner à ce titre d’oublier de récompenser nos valeureux efforts en omettant de valider notre succès final.
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: FPS
Age: dès 16 ans
Nombre de joueurs: 1 à 12
Online: Oui
Date de sortie: 21.02.2013
Editeur: Electronic Arts
Site officiel: http://www.crysis.com/fr/crysis-3
Développeur: Crytek
> PAROLE DU RÉDACTEUR
Ce titre fut pour moi une des pires désillusions en cette année 2013. Après avoir hurlé mon dépit sur l'inénarrable Aliens Colonial Marines, voilà que le Prophet se met lui aussi à me faire crier dans mon espace face au ridicule d'un dernier niveau qui deviendra très vite légendaire.