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Anarchy Reigns
  PHOTOS   VIDÉO
 
 
  Note générale
GamesUP.ch
4.5/10
  Note générale
lecteurs
4/10
  Testé sur
 
PlayStation 3
Sur PlayStation 3

Les

+

> Vaste choix de personnages
> Les musiques très variées
 

Les

> Sans véritable intérêt
> Techniquement bâclé
> Caméra débile!
> Action beaucoup trop bordélique et frénétique
> La première coquille de la jeune carrière de Platinum Games, studio qui vaut pourtant bien plus que cela!

Suite à quatre jeux réalisés sous l'égide de l'éditeur SEGA, Platinum Games s'était fait entre 2006 et 2010 un nom fort reconnu dans le domaine des beat them all. Commençant avec un MadWorld différent de ce qu'on avait l'habitude de voir en règle générale, poursuivant avec un sympathique RPG sur DS : Infinite Space, réalisant un carton critique avec le fameux Bayonetta et enfin concluant l'expérience SEGA avec pour moi leur meilleur jeu (en attendant Metal Gear Rising: Revengeance) : Vanquish, dirigé par le célèbre Shinji Mikami (Resident Evil, Dino Crisis).
SEGA ayant bien renfloué ses caisses avec l'apport de tant de jeux de bonne qualité, en plus d'avoir redoré son blason et Platinum Games ayant été satisfait des services d'édition somme toute tout à fait professionnels de la boite sino-américaine, les deux firmes rempilèrent pour une dernière production, celle qui nous intéresse aujourd'hui : Anarchy Reigns. Annoncé en début 2011, sorti en Juillet de l'année suivante au Pays du Soleil levant, c'est selon une stratégie assez spéciale de SEGA West que le jeu sort si tard chez nous. Bordé par une campagne marketing pour le moins désastreuse, entre screenshot ne mettant pas franchement en valeur la technique du soft au rabais, et la vantardise d'un certain Gary Knight de chez SEGA West qui arguait qu'Anarchy Reigns serait le jeu qui mettrait fin au traditionnel jeu de combat à 1 contre 1, ou 2 contre 2 éventuellement. Chose que chacun d'entre nous a eu du mal à croire. Prenant le parti clair d'être un jeu online qui assume les ambitions massives des beat them all déjà confectionnés avec talent par Platinum Games, Anarchy Reigns semble vouloir passer un cap dans le concept développé par la firme d'Atsushi Inaba, mais qu'en est-il réellement ?

Testé sur PlayStation 3 par Anakaris

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> Graphisme 4/10    
L'inspiration artistique générale rappelle bien évidemment les production précédentes de Platinum Games, un subtil mélange de MadWorld et de Bayonetta avec une pointe de Vanquish, bref un bien beau melting-pot sur le papier. En substance, tout cela devient un brin émétique. Mais à part le design qui n'est après tout qu'une affaire de goûts, c'est la technique qui est à pointer d'un doigt accusateur. Loin d'être à la hauteur (entre autres des screenshot diffusés lors de la campagne de communication du soft, qu'on sait photoshopé tout azimut désormais), les graphismes présentent une grosse dose d'aliasing, des bugs d'affichage en pagaille, une légère baisse de frame-rate (pour Platinum Games et leur beat them all enragés, c'est dur à avaler!) et surtout un jeu de couleur parfois franchement dégueulasse! En sus, on a le droit à un moteur physique faiblard qui ne permet guère que la destruction de quelques éléments du décors, décor qui par ailleurs est assez vide et doté de textures brouillonnes (en plus d'être en quasi intégralité repris des soft précédent du studio, le summum de la paresse!). Pour les yeux non avertis, le tsunami d'effets spéciaux se déroulant à l'écran a de quoi flatter la rétine, si seulement quelques ralentissements n'étaient pas à déplorer lors de certaines grosses joutes.
On pourrait tout de même évoquer à la décharge du soft le fait qu'il propose des décors qui utilise fort bien la 3D, ainsi on se déplace de bas en haut très facilement et on se retrouve souvent à se castagner avec une dizaine de compère dans un ascenseur qui vous mène plusieurs centaine de mètres en hauteur !
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> Violence 7/10    
Le jeu est d'une violence assez électrisante mais surtout à cause du fait que les joutes à plusieurs deviennent un énorme fatras d'effets spéciaux et d'explosions de lumière. La violence est plus débridée et typiquement japonaise que véritablement écœurante et sanguinaire.
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> Jouabilité 5/10    
Si Anarchy Reigns se veut être un jeu online avant tout, il faut savoir que le mode solo se voit être au final aussi important que le reste. En effet, puisqu'il servira notamment à s'habituer aux finesses (si tant est qu'il y en est) du gameplay et finir une aventure au passage fadasse qui vous permettra de débloquer des personnages bonus (pour un total de 17 protagonistes avec la fameuse Bayonetta dans le roster!). Deux parties vous seront alors proposées : Jack, le héros de MadWorld qui a toujours une tronçonneuse cadenassée au bras droit, ou Leo, un jeune bleu-bite de la Strike One. Si je vous parle des deux personnages du jeu, c'est bien sur pour évoquer le fait qu'il y a des différences de gameplay, surtout au niveau des attaques. Les boutons classiques serviront à délivrer des coups faibles, moyens et puissants et l'attaque ultime sera inédite à chaque protagonistes, et ma foi assez époustouflante en termes de mise en scène. Mais très vite, on déchante, comparé à un Bayonetta fluide à l’extrême ou un Vanquish ultra instinctif, on se trouve ici face à un MadWorld lourdaud, mal dégrossi, la patte traînante lorsqu'il s'agit de dasher sur le côté pour esquiver une attaque adverse. Encore que cela aurait été logique aux commandes de Jack, mais lorsqu'il s'agit de faire bouger Mathilda avec la latence d'un camion benne sous Tranxen (sisi, c'est possible!), ça n'amuse plus vraiment. Couplez à cela une caméra folle et instable, au point de devoir tenir la touche de lock pendant une trentaine de seconde afin qu'elle se replace de façon adéquate, et une palette de combo au final maigrichonne, et on obtiendra un beat them all répétitif et mal finit.

Du côté du mode principal qu'est le online, on n'a guère plus qu'un gros foutoir de rentre dedans à 16 joueurs maximum, ce qui est déjà pas mal. Le but principal étant d’engranger le plus de point avant la fin d'une manche en dézinguant ses adversaires à tour de bras, ou parfois, petite variante oblige, en ne s'en prenant qu'au chef de la bande ennemie (et là bonjour la boucherie, puisqu'en général il vous faudra charcler 15 bonhommes avant d’atteindre votre cible au milieu de la mêlée. Je n'ai jamais vu une pagaille pareille! Dans la bagarre, le jeu récompense les meilleurs avec des bonus par rapport aux dégâts infligés, aux meurtres perpétrés, au soutient à un compagnon (comme dans un DotA-like en somme) et autres critères du genre afin de faire évoluer son personnage. D'autres épreuves classiques comme le "Capture The Flag" sont aussi présentes tout comme du pur duel à 1 contre 1 en cage où Anarchy Reigns prend alors des airs de Smackdown VS Raw. Un mode survival est aussi proposé pour tenter des parties un peu moins dantesques où seuls 3 joueurs seront requis, ou enfin le sympathique Deatball, sorte de match de foot US sanglant conviant 4 joueurs à se mesurer à l'équipe adverse.

Au final, on remarque que tout ce qui a été construit autour de la palette de coup restreinte et des spécificités des personnages ne sert strictement à rien dans le mode solo, mais utilisé à bon escient devient utile en online. Les stratégies ne sont pas d'une réelle finesse, mais contourner l'adversaire, agro une bande de gros bras ennemis et larguer sont attaque ultime alors que vous avez passé 15 minutes à vous planquer derrière vos tank tout simplement parce que c'est le rôle qu'on vous a attribué lors du briefing d'avant partie, ça a quelques chose de jouissif.
Au final, on reproche à Anachy Reigns d'être brouillon, fortement répétitif (plus encore que la moyenne des beat them all, quand on sort d'un jeu tel que Bayonetta, ça fait mal!), poussif dans la fluidité de ses personnages en général et surtout très mal équilibré tant la mêlée est cruelle. En effet, la mort peut survenir à tout moment alors que vous ne demandez rien à personne, vous êtes en train de goûter à la victoire, et vous mourrez en une demi-seconde parce que un gredin vous a balayé par derrière. Tant est si bien que parfois, souvent même, on se rend compte qu'on conserve un avantage non pas parce qu'on est doué, mais bel et bien parce qu'on a eu de la chance à deux ou trois occasion. Le moins que l'on puisse dire c'est que Anarchy Reigns porte bien son nom. Les débutants autant que les joueurs très confirmés y ont leur place tant le skill n'a guère d'importance.
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> Bande-son 7/10    
Jusqu’à présent, pas grand-chose à sauver de cet Anarchy Reigns médiocre en tout point, et en réalité, le salut ne viendra pas non plus véritablement de la bande-son quand bien même je lui ai octroyé un joli 7 ! Parce que autant les pistes funky, trip-hop, acid jazz et rock sont sympathiques et portent parfaitement bien l'action, autant les voix françaises sont d'une nullité affligeante. De là à le comparer à Binary Domain (pour le plus récent exemple), il n'y a qu'un pas. Cependant, ridicule ne rimant pas avec agaçant, on se dit que tout est relatif et que de toute façon, il reste les voix japonaises, abusivement passionnées comme dans tout bon anime de shônen qui se respecte, et les voix US avec des personnages typiques comme le Black Baron (et sa voix de roi du ghetto) ou Jack Cayman (et sa voix de tenancier de bar texan de base).
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> Durée de vie 6/10    
Le soft pêche par un solo complètement inintéressant, servi par une IA d'âne et une progression tant de vos capacités que de la difficulté inexistante. Bien que se complétant en 6 ou 7 heures, l'aventure en solo ne sera qu'autant d'heure d'ennui profond, vous serez prévenus!
Le mode online est quant à lui très peu agréable à jouer tant il est bordélique et la défaite cruelle quand on la subit, en particulier en face de parfaits inconnus. C'est bien connu, en online, on s'amuse mieux avec des proches qu'avec n'importe qui d'autre. Le concept est dur à comprendre à la longue.
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> Scénario 3/10    
Anarchy Reigns nous conte l'histoire, au travers d'un texte défilant tout ce qu'il y a de plus paresseux en terme de mise en scène, d'un monde qui nous est contemporain et qui se trouve être la proie d'un chaos le plus total. Ce monde est dirigé par les multinationales perverses et tentaculaires développant des outils de destruction toujours plus efficaces, mues par des gouvernements attisant la haine envers l'autre et la peur, engendrant des guerres civiles à répétition. Le terrorisme se démocratise et l'effet des armes chimiques et nucléaires devient désastreux sur l'air qui devient de moins en moins respirable. Au milieu de tout ce tohu-bohu, les hommes ne peuvent survivre qu'à l'aide des nanomachines et de la cybernétique si bien qu'ils ne ressemblent plus vraiment à des humains.
Scénario plus que classique, il a au moins pour lui le fait qu'il renvoi directement à la première production de Platinum Games, à savoir MadWorld sur Wii. Et à bien des égards, on remarque qu'Anarchy Reigns se veut être une sorte de suite spirituelle, voir même une suite directe sans porter le nom de MadWorld 2, comme pour exorciser une malédiction afin de se protéger du faible impact commercial qu'a eu son aîné. Preuve en est que certain boss sont en réalité des personnages bien connus du dit MadWorld, bien qu'un brin évolués (on pense qu'Anarchy Reigns se place quelques années après les événements de MadWorld), ainsi l'ont reconnaît le Black Baron et sa siphonnée d'assistante qu'est Mathilda (beaucoup plus classieuse dans Anarchy Reigns, d'ailleurs), ou encore la reine d'Asia Town : Rin Rin et ses sœurs vicieuses Ai et Fei. Bref, en plus du design très ressemblant et du concept que seul l'âge a su modifier en conséquence, le scénario nous place devant une suite de MadWorld, même si les développeurs n'ont pas voulu l'admettre pour des raisons X ou Y.
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> Note finale 4.5/10 note des lecteurs 4/10
Le couperet tombe instantanément, surtout lorsqu'on connaît le talent de Platinum Games pour nous octroyer des beat them all foudroyants et jouissifs ! Mou, ou au contraire tellement bordélique qu'il en devient désagréable, creux, patchwork ne tenant que par des artifices de piètre qualité, l'ensemble Anarchy Reigns ne convint pas. Même le mode online qui est censé être le cœur du jeu daigne difficilement montrer ses qualités de jeu.
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Beat'em All
Age: dès 18 ans
Nombre de joueurs: 1
Online: Oui
Date de sortie: 11 Janvier 2013
Editeur: Sega
Site officiel: http://www.sega.com/anarchyreigns/
Développeur: PlatinumGames
> PAROLE DU RÉDACTEUR
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