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Final Fantasy IX
  PHOTOS
 
 
  Note générale
GamesUP.ch
9/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
PlayStation
Sur PlayStation Network - PlayStation

Les

+

> Graphismes de toute beauté, technique impeccable, direction artistiques charmante et cohérente
> Vieillit très bien face au temps, un des avantages de l'utilisation de la 2D!
> Musiques variées et d’une force émotionnelle rare
> Durée de vie immense, très nombreuses quêtes annexes
> Scénario riche et profond
> Personnages attachant et dotés d’une psychologie travaillée
 

Les

> Certain détails qui l’empêche d’avoir une note parfaite (inventaires trop fouillis à force, choix graphique douteux à des moments très précis, certain passage narratifs un poil longuets…)

Final Fantasy, c'est comme un sachet de dragibus, même s'ils ont tous le même goût, on préfère parfois les jaunes aux roses, ou les verts aux noirs. Comprenez par là que selon moi, tout est affaire de feeling. Il est si désuet à l'heure actuelle de dire que FFVII est meilleur que FFVIII, ou que FFXII déchire plus de grand-mère en caleçon que FFIII sur l'antique NES... La saga Final Fantasy a cette caractéristique si particulière qu'elle est une série, sans vraiment l'être, chacun de ses composants numérotés ou non, étant à prendre individuellement pour en saisir toute la quintessence; tout en sachant voir la saga d'ensemble pour profiter d'une mythologie unique. Alors ici, avec moi, il ne sera pas question de "FFIX est meilleur que FFXVI parce que...", non, là il sera question de laisser parler le coeur (bon c'est moi qui écrit aussi, vous avez déjà vu un coeur taper sur un clavier vous?), de laisser s'étaler sur vos pages Internet tout mon ressenti gorgé d'émotion en jouant à ce jeu. Il faut bien comprendre désormais, que chacun des FF a atteint un tel degré de culte qu'ils possèdent tous leurs admirateurs ou détracteurs, et que plus par leur perfection technique, leur jouabilité intuitive ou leur bande son magistrale, c'est par les sensations que l'on a en y jouant que l’on fera toute la différence.
Tranchant littéralement avec ses aînés que sont FFVII et FFVIII, le neuvième opus de la saga et troisième à sortir sur la boite grise de Sony (dit comme ça on dirait que je parle de la XBOX360, on va donc l'appeler comme il se doit Playstation), ce jeu a pour tache de revenir aux sources. Ne cessant de dire à qui voulait l'entendre du temps où il était encore chez Square-Enix, monsieur Sakaguchi (le papa de FF) nous confiait l'idée que FFIX est la synthèse de tous ce qu'il pensait être un bon Final Fantasy. Le concentré de dix ans d'expérience dans la création de RPG, mêlé à une ambiance médiévale fantastique typique d'un jeu de rôle old school que les vieux réacs ne cessaient de réclamer. Faisant ainsi réapparaître un mécanisme de jeu basé sur les jobs, les combats à 4 personnages au lieu de 3, les inspirations fantaisistes, la magie et les actes de bravoure de preux chevaliers envers leurs bien-aimées princesses aux cœurs purs. Mais après 11 ans d'existence (déjà, ça nous rajeunit pas!), qu'en est t'il devenu. Est-ce que FFIX mérite de faire une bonne fois pour toute partie du panthéon des RPG que l'on n'oubliera jamais (adiiiieeeuu, monsieur le professeur...)? C'est à cette question que nous allons tenter de répondre.



Graphismes : 9/10
Qu’importe que le chara-design ne plaise pas à tout le monde, qu’importe que la SD fait "cartoon", qu’importe que Ifrit ressemble à votre grand-mère en colère après un bon chili con carne ! Final Fantasy IX nous explose la rétine de tout son foisonnement de couleurs et d’effets spéciaux. Éclats, étincelles, explosions, du rouge, du jaune, du bleu, des forêts, des temples, des châteaux, bon dieu que c’est magnifique ! Doté d’un travail artistique d’amont très imposant, le soft gagne en cohérence et propose en particuliers des décors en 2D façon peinture d’une finesse littéralement bluffante. De plus, Squaresoft s’impose à nouveau comme maître incontesté des images de synthèse en nous en mettant plein la figure avec des scènes cinématiques longues mouvementées, colorées et impressionnantes !

Scénario: 8/10
C'est l'histoire d'un belge qui dit "j'veux du Fanta sytron!"...
Émouvant à plus d’un titre et bénéficiant d’une aura toute particulière, l’histoire de Final Fantasy IX émerveille, la psychologie évolutive des protagonistes nous charme et nous donne envie de continuer. Par ailleurs, il est le Final Fantasy qui comporte le plus de lignes de dialogues (près de 8600 !). Un des grands contes modernes que le jeu vidéo a eut l’honneur de nous faire découvrir.

Jouabilité : 8/10
C’est dans les vieux pots que l’ont fait les meilleures confitures, et ce dicton populaire na jamais été aussi adapté à la situation qu’avec Final Fantasy IX. Ainsi, l’ont retrouve un système de combat à 4 personnages (comme dans tout les Final Fantasy du I jusqu’au VI) et un système d’armement de ses protagonistes offrant une foultitudes de possibilités. Ajoutez à cela une sacrée dose de compétences aussi diverses que variées (mais parfois, justement, tout à fait inutile) et vous aurez un jeu de rôle au gameplay assez riche pour mettre tout le monde d’accord.

Bande-son : 9,5/10
Variées, nombreuses, émouvantes, les qualificatifs pour présenter les pistes musicales de la bande originale de Final Fantasy IX ne manquent pas. Quelques thèmes à fortes tendances médiévales mettent à merveille l’ambiance, et certains autres, complètement hors du temps fascinent par leur qualité et leur nature totalement mythique. Coup de grâce aussi puissant qu’élégant avant la très lente déchéance (quoique le gredin reprend du poil de la bête depuis 2009-2010 !) de Uematsu-san, l’Ost de FFIX est probablement l’une des plus remarquable de toute l’histoire du jeu vidéo. Oui !

Durée de vie : 8/10
Une durée de vie monstrueuse (environ 55-60 heures de scénario principal, plus une quarantaine d’heure supplémentaires pour remplir toute les quêtes annexes, vaincre tout les boss caché et obtenir les armes secrètes. On en fait plus des jeux comme ça !), servant un scénario riche et profond.

Violence: 3/10
Final Fantasy n'a jamais présenté beaucoup de violence de façon très réaliste ou abusé, si ce n'est dans le VII (Jenova et ses trainées de sang... cette violence visuelle cru a participer à sa légende en Occident bien plus qu'en Orient) et dans une moindre mesure FFVIII. Ici, tout n'est que jeu de lumière chatoyants et coups spéciaux féeriques avec volée de rouge, mauve, jaune et bleu aux quatre coins de l'écran. Les dialogues sont quant à eux bourré de phrases rigolotes et les mimiques de personnages feront sourir plus d'un joueur.

Note globale : 9/10
Pour faire simple, il faut savoir que la trilogie de Final Fantasy parut entre 1997 et 2001 sur Playstation était probablement, avec The Legend of Zelda : Ocarina of Time et Mario 64, les jeux les plus en vue de toute la génération 32-64 bits. À l’époque, c’était les RPG qui faisait l’Ordre et la Loi, clairement. Final Fantasy IX est un jeu d’une qualité rare, extrêmement beau, prenant, intéressant et profond scénaristiquement, disposant d’une bande son étoffée, travaillée et mélodieuse et offrant plus d’une soixantaine d’heure de jeu passionnante, c’est un coup de maître total. Squaresoft, pour ses adieux à la Playstation première du nom n'a pas fait les choses à moitié et nous offre un véritable chef-d’œuvre.


C'est l'histoire d'un pickpocket qui se prend pour un champion de foot...
Je sais je sais, elle était facile celle-là. Depuis le temps que FFIX est sorti, les blagues de mauvais goût se sont accumulées sur son compte, et le nom US de son héros n'est pas le dernier à avoir subit les frais de quelques langues fourchues anti-Squaresoft. Final Fantasy IX nous place donc dans la peau (je n'ai jamais aimé cette formule, brrr...) d'un voleur nommé Zidane Tribal (Djidane en France, ben oui, y'a pas de quoi se fendre la poire...En japonais, la plus fidèle traduction que l’on pouvait en tirer serait Gitan, ce qui imagerait bien sa situation) membre d'une troupe de malandrin au grand coeur, les Tantalas. Ces derniers planifient un kidnapping sur la noble personne de la Princesse Grenat di Alexandros, fille de la monstrueuse Reine Branet du royaume d'Alexandrie. Les raisons de cet enlèvement restent au tout début du jeu bien floues, mais on ne tardera pas à faire face à une triste vérité qui mettra l'équilibre du monde en péril. Pour ce faire, les Tantalas à bord de leur bateau volant le Prima Vista, s'en vont faire une représentation de la pièce de théâtre "Je veux être ton oisillon" à la reine. Une partie de la bande se chargeant de distraire l'assemblée d’aristocrates tandis que l'autre partie (Djidane en l'occurrence accompagné de Frank (tient, moi??)) se charge de ramener de gré ou de force la Princesse sur le vaisseau. Et contrairement à ce que l'on peut penser, ce sera de gré que la jolie jeune fille décidera de vous suivre afin de rejoindre la grande cité de Lindblum. Inquiète pour sa mère, de sombres desseins de cette dernière semblent se profiler à l'horizon, et Grenat pense juste d'aller solliciter l'aide des royaumes voisins. Cependant, comme si se coltiner le chevalier le plus zélé de toute la garde monarchique nommé Steiner n'était pas un assez gros calvaire, les Tantalas devront s'écraser en catastrophe au coeur d'une sombre forêt, où les pouvoirs magiques d'un attendrissant petit personnage appelé Bibi leur sauveront la vie. Voilà pour le speech de départ, où quatre des huit personnages de l'aventure vous seront exposés: Djidane, le mignon petit mage noir Bibi, le fier mais diligent Steiner et la douce Grenat.

Hum, mais dites moi, un voleur, un chevalier, un mage noir, une princesse, c'est d'un classique tout ça! Et oui, comme dit précédemment, FFIX s'évertue à revenir aux bases de ce qui a fait la légende Final Fantasy parmi nos aïeuls. Ainsi, vous serez plongé, que dis-je, happé par une histoire aux inspirations chevaleresques et féeriques, où la magie côtoie l'émotion et l'aventure, la belle et vrai. Ici, plus de complot géopolitique comme dans FFVIII, plus de révolte sur un ton écologiste comme dans FFVII, là il est question de la paix dans le monde menacée par une souveraine sans scrupule et ivre de pouvoir, qui n'hésitera pas à se servir de forces obscures pour asservir l'être humain. Si le scénario de départ ne semble pas nous réserver de grands rebondissements comme on nous a habitués, il est remarquable de voir comment le tout est en réalité très bien ficelé. La mise en scène et le développement des évènements ayant fait l'objet d'un soin tout particulier, on est dès les premières minutes dans le bain, sans jamais se rendre compte des heures qui passent. Les actes des héros, leurs conséquences, les réactions des autres protagonistes, tout cela suit un fil directeur qui témoigne d'un script parfaitement organisé, un jeu de bout en bout réglé comme sur du papier à musique, dont le début choque forcement par ses quiproquos burlesques mais bien pensés.
À cela ajoutez un univers visuel fort. Dès la scène d'intro en image de synthèse qui prouve par ailleurs que Squaresoft est bel et bien le studio maître des CG de cette décennie, le ton heroic-fantasy est donné. On y vois une ville sublime en la présence d'Alexandrie, un petit mage noir au design typique chapeau pointu et petit yeux lumineux sur un faciès tout d’ombre recouvert. On y trouve aussi de nombreuses races plus ou moins inspirées d'animaux terrestres ou maritimes, des sortes d'hippopotames jaunes qui causent, des petits rats en salopette rouge qui vous apprennent à contempler une pièce de théâtre à moindre frais, ou encore des hommes à quatre bras spécialisés dans un jeu de cartes qui fait fureur partout dans le monde. Non, ne vous en faite pas, ils n'ont rien fumé chez Squaresoft, quoique, on pourrait se poser la question de temps en temps tout de même. Tout cela semble si crédible dans l'univers qu'est celui de FFIX, et vos personnages qui semblent même plus s'attarder sur la moindre bizarrerie de leur environnement, tout en proposant eux même leurs excentricités propres contribuent à proposer aux joueurs un voyage épatant. L'humour y étant pour beaucoup dans Final Fantasy IX, on se retrouve parfois face à une parodie légère et fluette des classiques de l'heroic-fantasy, tout en sachant garder son sérieux lorsque le scénario monte dans les tons dramatiques dignes d'une production telle que Squaresoft sais les faire. C'est ainsi que l'on viens à noter la présence d'une palette de personnages divers et variés, de la bande de voleurs sympathiques et solidaires, au général d'armée royale campé par une très belle femme aussi froide que le métal d'une épée, en passant par deux bouffons aux mimiques agaçantes mais parfois aussi rigolotes; FFIX nous sert un étalage de protagonistes éclectiques où chacun devrait y trouver son bonheur.
On se surprend même au bout du compte à vouloir faire copain comme cochon avec le valeureux Tantalas Frank, le plus charismatique des forbans à mon sens (et pas parce que il porte mon prénom!). On se surprend à vouloir porter son amitié au triste Bibi, ou à vouloir donner un bon gros coup de botte au derrière de cette empotée de Kweena. Qui ne s'est jamais surpris à hausser un sourcil devant les détails d'élocutions dont les différents protagonistes s'exerguent à placer dans chacune de leur phrase. Markus avec ses "j'veux dire" alors qu'il parle d'un tout autre sujet...les frères Benero et Senero avec leur "j'te l'dit" et leur haussement d'épaules parfois à mourir de rire surtout lorsque la situation ne s'y prête guère. Bach et ses vulgarités de vieux pirate (ce brave monsieur fout des coups de lattes dans les portes pour les ouvrir, il ne doit pas savoir ce que c'est qu'une poignée...^^'), Cina et ses pitoyables bégaiements ou sa passion pour les cafés rares, les Moogles et leurs incessants "kupo". Ajoutez à cela des dialogues finement écrit selon tel ou tel personnages, témoignant d'une traduction fait dans le respect du joueur, leur façon de s'exprimer qui parfois peux visiblement changer selon les situations, des réparties cinglantes faisant montre d'une psychologie des personnages travaillée et de l'humour qui fait mouche. Bref, une multitude impressionnante de mimiques et de curiosités qui donnent aux personnages un côté vivant exceptionnel, et une crédibilité au background rare.

Avant d'être une œuvre à l'univers heroic-fantasy ou le classicisme affligeant de la grande aventure du chevalier allant délivrer sa princesse du vil dragon, FFIX est un long périple initiatique pour la plupart des personnages principaux. Je tient à dire que tout cela n'est que mon avis personnel, et forcément ce qui fait selon moi l'une des grandes forces du jeu. Tout ce que je dirais sur cette page pourrait ne pas être au goût de tous, et j'assume. Sachez tout de même que tout cela n'est pas non plus totalement dénué d'objectivité, ce serait presque criminel que de ne pas reconnaître de bonne foi que Final Fantasy IX est un soft fort bien élaboré scénaristiquement. Ne comportant pas de grosses zones d'ombres sur son déroulement à l'instar d'un FFVIII avec le mystère planant sur Ultimécia par exemple, FFIX peux se permettre de s'attarder plus longuement sur l'évolution des personnages. Ainsi, chacun des 8 protagonistes principaux se virent affubler d'une citation qui reflètent leurs personnalités, l'apprentissage qu'ils reçurent à travers l'aventure et donc ce qui les caractérise par le biais de sentiments les plus simples du monde. La solidarité pour un Djidane rêveur et utopiste, où l'humanité entière ne devrait que s'entre aider sans jamais demander son reste. Idée qui contraste avec un autre personnage important qu'est Kuja, personnage Shakespearien dans toute sa splendeur (la mode étant de rattacher cet écrivain au jeu de Squaresoft surtout avec Vagrant Story et Roméo Guildenstern et Rosencranz), qui lui au contraire pense en gros que l'humanité n'est là que pour le vénérer sans jamais se montrer solidaire envers eux-mêmes. Bibi, à mon sens et pour beaucoup d'autres, est le personnage le plus intéressant du jeu, dit "Vivre, c'est prouver qu'on vit...?". Forcément, ça pose une question existentielle assez importante, qu'on est tous en droit de se poser à un moment ou à un autre, comme si on se disait "mais mince, est-ce que ça sert à quelque chose ce que je fait là?!". Petite perle d'humanisme à l'évolution touchante vers ce qui semble être une fatalité inéluctable (imaginez, vous apprenez que vous êtes né sans aucun autre but que de mourir. c'est un peu ce qui nous arrive à chacun, nous ne somme pas éternel...), Bibi est un superbe personnage.
Grenat, la douce princesse que l'on pense niaise à souhait les quelques premières heures de jeu, se révèle en réalité mature et réaliste. Consciente de l'importance de son statut social, elle tire parti de son relatif pouvoir pour essayer d'imposer une tolérance vis à vis des divers peuple qui habitent dans son royaume. Plus qu'un petit amour fragile qu'elle entretien avec Djidane, c'est une sorte d'émancipation, une façon de dire "je veux être traitée tel que tout les autres, voilà pourquoi je suis amoureuse d'un voleur". La citation de Steiner "Est-ce vivre que de consacrer ma vie à autrui? Qui m'apportera la réponse?" soulève le problème de la conservation de l'ego lorsque l'on occupe une place de servant. Mais pas que de servant, par définition le fait de servir quelque chose ou quelqu'un pourrait s'appliquer de nos jours à énormément de chose. Les policiers par exemple qui servent par serment la paix et la justice. Mais est t’il bon de s'enfermer dans une existence de servitude sans jamais vouloir se rendre compte que nos actes sont bons ou mauvais? Steiner l'apprendra tout au long de l'aventure en se confrontant au choix pas toujours compréhensible de l'être qui lui est le plus cher au monde: Grenat. La touche finale qui le libérera de sa vie sans identité propre, sera la découverte de l'amour.
Freyja, la femme Dragoon dira "Rien n'est plus douloureux que l'oubli", mais on est en droit de se poser la question "Si on a oublié une chose, comment peut-on en souffrir? Pourquoi ne plus rien ressentir pour cette chose vu que d'un point de vue psychique cette chose n'existe plus pour nous?" Là est toute la subtilité du problème. Est-ce une manière de souffrir que de se forcer à oublier des choses qui nous sont chères? A en croire Freyja, assurément. Eiko, la petite fille de 6 ans dernière représentante des Invokeur est un personnage touchant aussi. De part sa nature isolée et solitaire, retranchée avec ses fidèles compagnons Moogle, le joueur est poussé à accepter l'une des natures fondamentale de l'Homme: le besoin de contact humain pour être heureux. Il est vrai que cette idée peux devenir plus ou moins plausible selon les esprits, mais elle ne manque certainement pas d'être intéressante, où de nos jours les services de communications (et donc de contact) tel MSN ou Facebook se multiplient sur la toile.
Finissons ce court portrait des personnages avec Tarask et Kweena. Puissant chasseur de prime pensant que la vie n'est qu'une succession d'épreuve de force ou sa musculature peut le sortir de tout les pétrins imaginables, ce personnage verra son évolution s'amorcer avec sa rencontre avec Djidane. Fier, solitaire voir individualiste, Tarask comprendra que la vie peux être perçue d'une autre manière en étant confronté à la solidarité illusoire dont fait preuve le jeune homme. Enfin, Kweena, si elle est l'effigie même du personnage méprisable sur lequel on ne se gêne pas pour cracher toute sa bile, elle représente néanmoins un bel exemple de cet esprit de liberté qui fait de nous des êtres uniques. Loin des contraintes imposées par un monde qui semble évoluer bien trop vite, et sans qu'on puisse y faire quelque chose, qui n'a jamais pensé, envisager de retourner à la forme de vie la plus simple? Là où personne ne viendrait nous déranger avec des problèmes de factures d'électricité ou d'amendes impayées pour excès de vitesse...

Loin de moi l'idée de philosopher ou de provoquer un débat stérile sur la profondeur métaphorique où que sais-je encore des messages que FFIX tente de nous transmettre. Non, ce que je veux vous faire comprendre par là, c'est que si FFIX possède un scénario étudié au déroulement organisé et précis, il détient aussi une palette de personnage attachant, guidés au final par des choses simples: l'amour, l'amitié, la passion, le doute, la peur, la fierté ou la solitude. Bien loin des tracas psychiques d'un Cloud schizophrène ou de la déréliction maladive due à de mauvaises expériences passées d'un Squall.

Après être passer assez longuement sur le scénario, nous allons désormais nous attacher aux graphismes de ce Final Fantasy IX. La saga au double F à toujours été synonyme de modèle technique impeccable, quoique sur NES ce ne fut pas réellement la préoccupation première de Squaresoft. Mais il faut avouer qu'à l'époque, et successivement, FFIV, V et surtout VI avaient bluffés son monde en jetant aux visages des joueurs les entrailles de la Super Nintendo. Big N fier de rendre ces exploits possibles avec leur console, n'a pourtant pas ce qu'il fallait pour permettre à Squaresoft de nourrir leur envie toujours montante de perfectionner leur maîtrise de la technologie pour créer des graphismes époustouflants. C'est ainsi que ni une ni deux, la société de Hironobu Sakaguchi (qui en fait n'en est pas le PDG, mais disons la figure de proue la plus reconnue et respectée) se penche sur Sony et sa prometteuse Playstation, au lecteur de CD-ROM donnant la possibilité à maintes folies en matière de beauté graphique. Squaresoft dès la sortie de FFVII (et même FF Tactics un peu plus tôt) se révèle être une des société les plus avancée dans le domaine, rare étant les autre grandes boites de développement à utiliser si bien les images de synthèses. Impression confirmée avec en 1999 l'arrivé du sublime (et je pèse mes mots, même si ça fait beaucoup de superlatif d'un coup!) FFVIII. On se rappelle tous de la dantesque intro en CG montrant Squall et Seifer en duel avec leurs gunblade, un véritable tour de force répété tout le long des 4CD bourrés à bloc de merveilleux environnements en 2D avec des scènes en 3D prés calculées de grande classe. Je vous assure que de parler de graphismes en évoquant les Final Fantasy est une chose très difficile pour un testeur qui s'efforce d'être objectif.
La Playstation arrivant en fin de vie à la fin du siècle dernier, ne possède plus de fonctionnalité que Squaresoft ne sache pousser à son maximum. C'est ainsi que Final Fantasy IX se paye le luxe d'être sans aucun doute le jeu proposant les scènes en CG les plus belles sur cette console. En réalité, la quasi perfection étant déjà si intimement atteinte sur FFVIII, il est difficile de dire quel est véritablement le meilleur, tout dépend de votre affinité avec un design futuriste ou au contraire médiéval.

La modélisation 3D des protagonistes est très convaincante. Le nombre de détails impressionnant présent sur les divers artworks (bien que ceux ci n’aient pas plu à tous) se retrouve assez aisément à l'écran. SD et énorme éventaire de couleurs et de lumières font de FFIX un jeu soigné graphiquement. Là où Squaresoft dès la production de FFVII et jusqu'à FFIX, a été intelligent par rapport à son principal concurrent qu'était Enix à l'époque, c'est de créer des environnements 2D avec seulement les personnages en 3D. Cela permettait aux décors d'être immensément plus détaillés, nets, et propres, plutôt que de se casser les dents à tenter de faire du full 3D (Dragon Quest VII, une horreur!). Et du au fait que seul les personnages et monstres étaient en 3D, cela permettait d'économiser une place incroyablement grande sur le support CD pour générer ces si sublimes scènes en CG. Bref, su ce coup là, Squaresoft à visé juste. Mais si Squaresoft a eu la présence d'esprit de ne pas se risquer à de la 3D sur tout leur soft, ça n'empêche qu'ils la maîtrisent dans la mesure de leur utilisation! Il n'y a qu'a voir l'animation finement établie sur les le déplacement des personnages pour s'en rendre compte. Encore une fois là, un effort de variété pour garantir au background une profondeur intéressante a été fait. Ainsi on trouve les frères Benero et Senero avec leurs haussements d'épaules, Bach qui donne des coup de pieds dans les murs ou les portes, Steiner qui ne cesse de sautiller et bondir partout lorsque quelque chose l'excède; Djidane et son langage des mains (il parle en bougeant beaucoup les bras, un peu comme un italien), ou encore Grenat et son déhanchement très visible lorsqu'elle marche, faisant montre d'une appartenance à une noble ligné d'Alexandrie (D'autre diront que c'est juste une p***, mais bon, chacun sa vision des choses hein). Comme si ça ne suffisait pas, l'attitude de Bibi qui est le personnage scénaristiquement le plus intéressant du jeu, fait de lui l'un des plus sympathique d'un point de vue graphique. Son dandinement due à sa petite taille lorsqu'il cour, lorsqu'il baisse la tête lors d'une scène triste, ou encore quand il tente d'imiter Djidane avec son langage des mains, tout cela donne à ce personnage un plus qui fait de lui définitivement un protagoniste attachant. Et c'est là qu'on se rend compte que même des détails qui peuvent passer inaperçu comme ses différentes petites animations, renseignent et donnent un complément d'information non négligeable sur le statut des personnages.
En combat, les actions et différentes attaques sont ponctuées par des effets lumineux et graphiques tout simplement superbes. Pour le peu que vos personnages utilisent tour à tour une magie ou une attaque spéciale, et votre écran sera inondé d'effets spéciaux de toute sortes! Etincelles, illuminations, feu ou foudre, déchaînement de lumière, effet de blur ou de distorsion d'image, tout est habilement mise en scène pour conférer au combat un peps galvanisant. Le summum du déferlement d'effets en 3D viens vous décoller de votre fauteuil lorsque vous faite appel à une Invokation (Bon, n’allez pas me demander pourquoi dans le jeu ce terme est écrit avec un k ^^’). Bahamut, Ifrit et autre Ramuh viennent comme il est de coutume à votre secours, laissant exploser leur terrifiante puissance tout en embrasements et en détonations, la scène dure entre 20 et 50 secondes, mais que c'est beau non d’un bonobo !

Je vous ai dit plus haut que les décors étaient tous en 2D, ce qui avait valu à Squaresoft de passer pour un studio ingénieux du coup, surtout en comparaison de son plus grand rival qu'est Enix. Capcom aussi, entre autres avais adopté ce procédé pour nous créer des Résident Evil aux environnements fourmillants de détails (et même avec le un peu plus récent Rebirth sur Gamecube dont la qualité graphique frôle la perfection!). Et comme je vous l'ai aussi dit, FFIX laisse les décors froids, métalliques, sans âme dirais-je des univers science-fiction cyber punk à la FFVII (Midgar) ou contemporain dans FFVIII, plus lisse, plus propre comme dans Star Trek. En effet, FFIX retourne aux décors de châteaux forts, de grandes forêts hantées, de vastes palais en ruines ou de grottes maléfiques, le tout agrémenté par des touches artistiques évoquant l'age de la vapeur et de la machinerie de base, l'âge de la révolution industrielle de 1850 à 1945. En la présence de nombreux vaisseaux aux fonctionnement rudimentaires comme les aéronefs de Lindblum, volant grâce à de la "brume", ou aux divers mécanismes visibles ça et là fonctionnant à l'aide de liquide bien huileux noirâtres ou de vapeur créée par des moteurs vétustes et accablés par des longues années de dures labeurs. En ce sens, le design général se rapproche de celui d'un Final Fantasy VI, sans non plus pousser l'analogie à la révolution industrielle européenne si loin. Qui dit aspect moyenâgeux, dit côté un peu plus fouillis, moins organisé que dans des sociétés ultra modernisées où tout doit avoir une place bien précise. Ainsi, les intérieurs de FFIX foisonnent de détails interpellant le joueur. Dans une boutique par exemple, il n'est pas rare d'être surpris par la densité d'objets, de bazar considérable, de bric à brac presque étouffant témoignant d'une vie et d'un passage important dans ces lieux. Dans les hôtel, vous y trouverez des lits bien entendu, mais une multitude de mobilier, garde-robes, meubles, buffet et autre décoration de murs ou de sol, bref, un amas de détails qui fait qu'on se sens investit dans l'aventure, comme si on était là dans la pièce en même temps que les personnages. Il faut reconnaître que des décors et un aspect graphique soigné, apportent un plus au niveau de l'immersion du jeu, c'est indéniable, et FFIX ne me fait pas mentir sur ce coup là.

Venons en au design des personnages. Chose qui est la plupart du temps dévoilé en premier lorsqu'un RPG est annoncé, c'est le design général des personnages, sauf si dans le background il y a un personnage caché que personne ne doit connaître avant un certain temps (par exemple les arts d'Eva dans MGS4 ou de Sephiroth dans Advent Children, ont été révélés que très tard). Et c'est là qu'on touche un point sensible de Final Fantasy IX, un de ces points où il n'arrive bien souvent pas à se défendre sans qu'on l'aide un petit peu. En effet, les premiers visuels avaient de quoi faire peur, un espèce de gamin blondinet avec une queue de singe, voleur de surcroît, donc dans la pensée collective ayant un charisme frôlant celui d'une moule au vin blanc. Une gosse dans une salopette en cuir orange soi-disant princesse d'un royaume, une espèce de monstre asexué ne cessant de faire pendre sa langue monumentale...Et j'en passe. Après des années à faire les langues de vipères sur le design de FFIX, il était temps de remettre les choses à leur place. Non, les personnages de Final Fantasy IX ne sont pas horriblement moches, si ce n'est peut-être Kweena et son apparence vraiment étrange. Non, Grenat n'est pas le modèle typique d'une gamine de 14 ans pseudo fashion-victim à la sauce japonaise. Non, Freyja ne porte pas une tunique rose fluo (d'abord, il faudrait voir ce qu'est le fluo avant de dire ça...), sur les artworks d'Amano, ça tend plus sur le rose pale, tandis que sur l'icône qui la représente dans les menus du jeu, on dirait plutôt du cuir marron à l'ancienne. Et oui, Steiner a des cils fins comme ceux de Michel Serrault dans La cage aux folles, mais honnêtement, avez vous plus apprécié le design de Joachim Valentine de Shadow Hearts: Covenant, pour ne prendre que l'un des plus horrible? N’avez vous pas autant craché sur le design de Kalas, le héros de Baten Kaitos, qui ne bénéficie en aucun cas d'un quelconque génie, mais plutôt d'un conformisme et d'un manque d'harmonie et de classe évident? Je dis ça pour bien vous faire voir qu'il y a facilement plus horrible, plus horripilant. Là aussi, il faut savoir être ouvert d'esprit pour estimer ce FF à sa juste valeur. Je ne vais vous mentir en disant que j'ai préféré le design de Squall à celui de Djidane, mais est-il besoin de le rabaisser plus que de raisons? Soulignons plutôt la variété relative des personnages jouables, en la présence de Freyja, Bibi ou Kweena qui contrastent fortement avec l'équipe intégralement humaine du dernier FFVIII. Il faut savoir aussi, que ce n'est pas Yoshitaka Amano le principal designer du jeu. Il n'a en réalité que posé les bases, créé le concept, ce qui a donné naissance aux artworks des personnages que nous voyons souvent sur le net. Mais les caractéristiques finales des personnages et du background ont été crées et adoptées par Toshiyuki Itahana, Shukô Murase et Shin Nagasawa, donc, si par hasard, vous trouvez toujours que les personnages de FFIX sont un modèle d'inesthétisme affligeant, c'est à eux qu'il faut le dire.
Finissons d'énumérer les bons points du design et des graphismes, en notant la variété et qualité du bestiaire. Je ne cesse de le répéter et vous l'aurez compris à la fin, ici, point de monstre mécanique ou autre super robot tueur avec missiles téléguidés. Non, FFIX nous propose d'affronter des bêtes démesurées, mythologiques ou pas, souvent violentes, toujours dangereuses. On y retrouve les classique Gobelin et Golem, mais aussi des Kaïhman (des sortes de lézards gigantesques, "Keiser" en allemand veux dire "chef" et ce nom est souvent employé dans les RPG pour designer un lézard, ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça); ou encore des Stielv, sorte de grosses arachnides de couleur rouge, effrayantes, c'est en réalité la copie conforme du boss Materia Keeper du Mont Nibel, CD1 de FFVII. Un vibrant hommage aux fans, assurément. Rien n'est à jeter ou presque dans ce bestiaire riche et varié, si ce n'est peut-être, en cherchant bien des monstres qui nous inspirent moins que d'autre comme les Amanite ou les Epitaf. Mais très franchement, face à des superbes modèles de design que sont les Big Dragon, Nohl, Amduscias, Astaroth, Kanibal j'en passe et des meilleurs, ce petit point négatif ne fait pas long feu. Ce sera donc à un total d'environ 200 créatures, humanoïdes ou pas, boss compris, que vous aurez à faire, de quoi vous promettre quelques belles nuits blanches à défourailler comme un petit fou!
On en arrive inévitablement aux points négatifs, ben oui, parce qu'il en faut un petit peu. Et là, que l'on n'aime pas FFIX ou pas, ça ne change pas grand-chose à mon humble avis. Ce petit soucis concerne la Transe, en plus d'être un principe boiteux de limite, il est visuellement assez peu attrayant. En effet, une fois que votre personnage se voit bénéficier de cet état second, une sorte d'inversion vidéo assez rédhibitoire l'enveloppe, lui donnant une couleur fluorescent dans les tons rose violet. Ouvrez le programme Paint sur votre ordinateur, sélectionnez une image et faites dans "image" la commande "inverser les couleurs", et vous aurez un bon aperçue de ce qu'est la Transe. Pas très joli, n'est-ce pas? Et malheureusement, c'est ce genre de petits détails mêlés aux petites imperfections du gameplay qui privent FFIX d'une note absolument parfaite. Et c'est d'ailleurs de cela que je vais vous parler maintenant.

Que serait un beau jeu tel que FFIX sans un gameplay en béton pour assurer derrière ? Un RPG parmi tant d’autres en réalité. Nous à Consoles-Otaku, on aime bien quand le gameplay coule de source, que la jouabilité soit huilée comme une locomotive express, que le plaisir de jeu soit là et qu’il transparaît au travers de notre manette. Final Fantasy IX est donc un RPG, pour ceux qui habiteraient encore la Lune, laissez moi vous expliquer ce qu’est un RPG.

Un Role Playing Game, ou Jeu de Rôle consiste bien souvent à vous placer dans la peau d’un personnage, accompagné de plus ou moins d’amis, rencontres, rivaux ou ennemis, et il vous incombe la tache de les faire évoluer. Pour ce faire, les personnages disposent de plusieurs caractéristiques telles la force, la rapidité, la magie, la résistance ou la chance (qui dans le cas de FFIX sont entièrement garant de l’équipement que vous adjoignez à vos persos). Vous pouvez leur équipez diverses pièces d’armures, des accessoires, des armes et leur faites apprendre des magies et des techniques relatives à leur job. Ce que l’on appelle les jobs sont comme qui dirait les archétypes des compétences d’un personnage, par exemple : voleur, chevalier, mage noir, mage blanc etc…Bon, loin de moi l’idée de vous prendre pour des crétins, le RPG en France est depuis FFVII largement moins méconnu, alors trêves de galéjades et attaquons nous plus précisément à ce FFIX. FFIX fait revenir sur le devant de la scène les jobs donc, système abandonné depuis FFVI en 1994 sur SNES. Ainsi, chaque personnage se voit attribuer une classe de compétences qui lui est propre, parmi quelques autres techniques qui seront communes à toute l’équipe. Les compétences sont attribuables lorsque vous équipez le personnages d’une arme ou d’un accessoire, plus il combat avec cette arme sur lui, plus il gagne des points de compétences que chaque monstres (et à fortiori chaque boss) lâcheront à leur mort. Loin d’être aussi complexe que le système de jobs de FFII et V, celui de FFIX n’enferme pourtant pas totalement les personnages dans leur classe respectives. Ainsi, même si Djidane est plus du genre à frapper fort et bien, il lui arrive d’apprendre des techniques qui lui serviront précisément à protéger les membres de son équipe, une technique automatique lorsqu’on l’active qui se rattache à son trait de caractère qu’est la solidarité.
Dans le menu, il vous sera possible d’équiper une arme, une protection de tête, de bras, de corps et un accessoire, soit autant de compétences différentes à être appris par le personnage. Si ce système sert une assemblée archi complète de techniques, il en devient pour le moins bordélique au bout d’une quinzaine d’heure de jeu. Entre les 11 épées, les 18 chapeaux, les 34 bracelets, les 12 armures et les 187 bagues et autres perles précieuses (j’exagère hein), le menu d'équipement devient peut-être un poil trop complet, peu pratique pour les débutants. D’autant qu’il y a des techniques que l’on utilise pour ainsi dire pas tout le long de l’aventure. Mais vous allez me dire, comment faire pour récupérer cet impressionnant arsenal ? Dans les boutiques, bien évidemment, mais aussi et surtout par le vol ! Ça ne veut pas dire qu’il faut que vous alliez braquer l’armurerie du coin non ! Ça veut dire que la compétence spéciale du héros (j’y reviens dans un court instant ne quittez pas), Djidane, sera souvent mise à l’épreuve pour dérober aux adversaires eux-mêmes leurs plus belles pièces d’armures. Gagnant des compétences exprès pour améliorer son coup de main pour le vol, Djidane manquera quelque fois son larcin, mais bien souvent et à chaque fin de combat de boss, vous gagnerez de 1 à 4 équipements rares et rendant vos personnages vite plus puissants qu’ils ne doivent l’être par rapport au moment du jeu où vous êtes. Comme si cela ne suffisait pas, la quête annexe des chocographes vous octroierons après quelques temps de recherches, une foultitudes incroyables d’équipements inédits pour rendre vos protagonistes quasiment invulnérable !

Je vous ai parlé un petit peu plus haut de la compétence spéciale de Djidane, soit le vol. Sachez donc qu’en corollaire de leur job, chaque personnages dispose plus ou moins d’une aptitude particulière. Ainsi Bibi se vois la possibilité d’utiliser "stock", qui en utilisant un tour de concentration augmentera sa puissance magique pour le prochain tour. Pouvant l’utiliser à l’infini, il est sympathique de voir qu’au bout de trois tour la magie de Bibi est presque triplé d’efficacité ! Steiner lui peux, en s’aidant de Bibi et de sa magie noire, porter un coup d’épée dévastateur et enflammé ! Compatible avec quasiment toute les magie de Bibi (du brasier au cyanure en passant par le météore !), il incombe aux joueurs de disposer dans son équipe des deux protagoniste pour pouvoir utiliser cette compétence, cela va de soit. Grenat, elle, est la seule des protagoniste (avec Eiko, beaucoup plus tard dans le jeu) a disposer du fabuleux pouvoir d’invokation, seul moyen pour faire venir à vous la terrifiante puissance de Shiva, Atomos et autres Odin. Les mascottes fantastiques de la saga au double F ! Freyja, la guerrière Dragoon a le pouvoir de « sauter », ce qui pendant un tour la fera devenir invulnérable (puisqu’elle se trouve en l’air) et lorsque le moment sera venu pour elle de retomber, elle créera des dégât incommensurable. Kweena, experte en magie bleu, peut cannibaliser ses adversaires afin d’apprendre des compétences d’attaques, de soutient et de soin dont seule elle aura le secret, et pour finir, Tarask le solitaire, excelle dans l’art du lancer d’arme de jet comme des anneaux tranchants ou des dagues effilées. Ajouter à cela les Transe, sorte de super transformation sous l’effet de la colère et de la douleur que chaque protagoniste entamera une fois leur jauge de Transe remplie, afin de libérer un potentiel destructeur et propre à chacun (avec encore une fois, des techniques différentes et adaptés à chaque job) et vous obtiendrez certainement le panel de technique et de commande le plus varié que l’ont puisse trouver dans un Final Fantasy moderne (Seul FFXII réussi à faire aussi bien dans ce domaine).

"Oh monseigneur, c’est comme la boite à troubadours !" fut ma première réaction lorsque l’OST de Final Fantasy IX fut lancé sur mon ordinateur. Car l’OST de FFIX est d’une rare qualité ! Exceptionnelle à plus d’un titre, à commencer par le fait qu’elle comprenne près de 110 pistes « principales » plus 42 minuscules partitions dites de meublage (musiques diverses et anecdotique entendue ça et là dans le jeu, principalement lors des scènes en image de synthèse) pour un total de 152 morceaux. Du jamais vu dans l’industrie du jeu vidéo (pour un RPG, ou pas !) jusqu’alors. Encore aujourd’hui, même les super production les plus ambitieuse ne disposent pas d’une bande originale si étoffée et si qualitativement élevée du début à la fin. Signant l’apogée absolument du talentueux Nobuo Uematsu (à qui l’ont doit l’intégralité des OST des Final Fantasy numéroté du I au IX) avant qu’il ne se voit accaparer de deux compagnons pour l’opus suivant, les 4 CD de musique que comporte FFIX pourraient se targuer d’une somme incalculable de qualificatifs dithyrambiques. Rappelant allègrement la magie dégagée par les IV, V et VI opus en particulier, des pistes comme The Place I’ll Return To Someday, The Wavering Blade, Rose of May ou encore Not Alone donnent pleinement ses lettres d’or à un genre de musique symphonique absolument somptueux. Nostalgique de la bonne vieille époque où Squaresoft luttait pour ne pas couler, lorsque le génial maître du RPG japonais Hironobu Sakaguchi eut l’idée de créer sa "dernière fantaisie", le compositeur eut même l’audace de reprendre deux pistes provenant de FFI & II en la présence de Gulgur Volcano et Pandemonium. Parmi les bandes originales les plus complète et les mieux maîtrisées de toute l’histoire du jeu vidéo, l’OST de FFIX nous fait rêver et voyager, rappelle à nous ce sentiment naturel de besoin de liberté, l’appel du dépaysement dans un lieux magique et magnifique. Vous sourirez devant la chaloupe nonchalante de Bibi à l’écoute de son thème musical, vous sentirez poindre en vous un sentiment chevaleresque de courage en entendant Something to Protect, vous vous remplirez de roublardise avec le thème de Steiner ou Outlaws dans les oreilles. Vous vous émerveillerez d’une vision à nulle autre pareille avec Euyever, la peur vous prendra aux tripes avec Another Nightmare, puis une profonde tristesse vous transpercera le cœur avec Unforgettable Sorrow et vous finirez par reprendre espoir avec Unrequited Love.

Un ensemble très vaste de thème musicaux sont abordés, avec la joie, la tristesse, la malice, la peur, la fourberie de la trahison, la guerre et tout ce qu’elle peut comporter de tragédies, l’amour aussi ! Signe que Nobuo Uematsu sait s’imprégner des valeur que le jeu dont il compose les musique tente de véhiculer, on se demanderais presque si les personnages n’ont pas été créer à partir d’une partition musicale, et non l’inverse (en particulier pour Steiner, Djidane et Bibi) ! Le thème de combat contre la valeureuse Beate est à tomber par terre, tant celui-ci impressionne. Engageant un inquiétant piano et des notes de violon rapide, presque agressive, le rythme soutenu et l’air intimidant qui s’en dégage font des scène de combat contre un tel adversaire parmi les joutes les plus marquante de l’histoire du jeu de rôle ! Le thème de Freyja, tout en tristesse et en mélancolie vous empoigne le cœur comme un vil serpent vous enlacerait la gorge pour vous étouffer. Le clavecin, une véritable réussite, nous envoie une sensationnelle vague d’émotion au visage, le tout restant un poil répétitif mais faisant dégager une puissante émotion de tristesse. Et c’est ce qui est le plus important dans un RPG ! Et comment omettre dans ce test le thème du village des mages noirs ?! Sons très informatisés mis en avant mais dotés d’une mélodie véritablement accrocheuse qui, sans que l’ont s’en rende compte la plupart du temps, nous fait nous dandiner sur notre fauteuil, la tête bougeant en rythme sur sa puissante ligne de batterie ! C’est d’ailleurs l’occasion, pour l’anecdote, de remplacer ce thème lors de votre visite chez les mages noirs par une musique originales provenant tout droit de Final Fantasy III (à vous de chercher comment on peut faire une telle chose).
Magistrale sur tout les points, la bande son est grandiose, grandiloquente, complète, variée et disposant d’une foultitude de merveilleuses mélodies, entêtantes et poignantes serties par une gamme d’instruments divers et originaux (orgue, flûte de pan, ukulélé…). Uematsu a le don de composer de véritables hymnes vidéoludique, à la portée quasi universelle et à la puissance émotionnelle remarquable et incontestée.


Surprenant et fascinant, Final Fantasy IX est à n’en point douter un très grand jeu vidéo. Possédant un scénario riche et profond abordant des thèmes puissants et variés, avec une touche de finesse dans l’écriture de ses dialogues et une finition dans la cohérence de son univers non négligeable, FFIX arrive à outre passer son aspect Walt Disney (comparé aux deux précédent opus, beaucoup plus mature en apparence). Profond et soigné, il bénéficie en sus d’une technique exemplaire, propulsant toujours plus Squaresoft en maître des images de synthèse de toute beauté sur Playstation, et d’une durée de vie colossale ! Un chef d’œuvre en tout point.

Testé sur PlayStation par Anakaris

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> Graphisme 0/10    
 
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> Violence 3/10    
Ici, tout n'est que jeu de lumière chatoyants et coups spéciaux féeriques avec volée de rouge, mauve, jaune et bleu aux quatre coins de l'écran.
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> Jouabilité 8/10    
Système de job très pratique, compétences variés et inventaires très fourni pour mettre tout le monde d'accord, du pur RPG!
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> Bande-son 9/10    
Variées, nombreuses, émouvantes, les qualificatifs pour présenter les pistes musicales de la bande originale de Final Fantasy IX ne manquent pas.
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> Durée de vie 8/10    
50 heures environ pour boucler l'histoire principale. Ajoutez-y facilement 35 heures pour booster vos personnages à leur maximum et remplir toutes les quêtes annexes.
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> Scénario 8/10    
Un des grands contes modernes que le jeu vidéo a eut l’honneur de nous faire découvrir.
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> Note finale 9/10    
 
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: RPG
Age: dès 12 ans
Nombre de joueurs: 1 à 2
Online: Non
Date de sortie: 16 Février 2001
Editeur: Sony Computer Entertainment
Site officiel: http://www.square-europe.com/
Développeur: Squaresoft
> PAROLE DU RÉDACTEUR