Après avoir, pour des siècles et des siècles, gravés d’une marque indélébile le septième art de leurs gros bras musclés et boudinés qui transpirent la bonne testostérone, les Expendables débarquent sur consoles pour nous infliger une punition divine sûrement dictée par leur maître à tous… Le grand Chuck en personne. Car ce jeu est un véritable hymne au grand n’importe quoi, au bordel total, ponctué par des bugs graphiques en cascades qui se tirent la bourre au milieu des bruitages gutturaux de nos héros aux physiques taillés à la machette. Pour résumer le jeu en une seule phrase tirée des citations de Gunnar « Je préfèrerai encore manger du bébé phoque farcit au cul de baleine ».
Graphismes : 5/10
Si Jet Li ne sait plus à quel yin et yang se fier, les autres ne s’en tirent pas trop mal au vue de la prestation visuelle générale du produit. Techniquement aussi âgé que le vieil hydravion de notre fine équipe, cette petite pépite vidéo ludique parvient même à cracher les restes de ces poumons pendant les cinématiques. Les bugs s’enchaînent aussi vite que les rafales tirées, ce qui est au final un bien bel exploit.
Scénario : 3/10
Il doit sûrement exister quelques parts dans les méandres de l’esprit torturé d’un grand blond suédois au regard aussi vide et expressif qu’un merlan frit.
Bande sonore : 2/10
Elle se résume en une sorte de melting-pot de grognements de porcins en rut en train de jouer à touche pipi avec une bande de gorets qui n’arrêtent pas de crier en cœur « Reload » tout en se masturbant les méninges au son d’une marche militaire des plus soûlantes. La cacophonie ambiante pourrait aussi s’approcher du son produit par un vent du nord qui refluerait avec peine les restes gazeux d’un surströming.
Jouabilité : 4/10
Voire le bon vieux Barney gambader dans les décors comme si il avait un pack de C-4 dans le slip et une escadrille de missiles téléguidés aux fesses, le gros Gunnar tentant vainement de mirer un point quelconque au milieu de ce foutoir tout en cherchant désespérément les restes de son cerveau éparpillés au milieu des explosions, le pauvre et risible Yin-Yang brassant l’air d’improbables figures de styles faces aux respawn invisibles aussi pugnaces qu’un vieux furoncle sans oublier Ceasar qui a sûrement dû regretter d’avoir un peu trop vite troqué sa brosse à chiotte contre un bon fusil AA-12 aussi performant customisé qu’une décharge de tourista sur les fesses d’un T-82 et vous avez là tous les ingrédients d’un jeu qui va marquer durablement les esprits et faire rire même dans les casernes les plus sordides du globe.
Durée de vie : 6/10
Pour 1100 points Xbox la campagne se boucle en 4-5 heures, ce qui est au final pas trop mal… Et comme j’ai passablement dépassé mon cota d’allusions gazeuses et odorantes j’irai presque à penser à voix haute que ce titre pourrait vite devenir hilarant lorsque on y joue à plusieurs, voire carrément culte.
Violence : 8/10
Alors oui on dézingue des milliers de crétins décérébrés par niveaux qui avancent par paquets entiers en rangs serrés réapparaissant comme par magie sous les effets de la téléportation engendrée par les élucubrations d’un grand Vilain sans pour autant nous octroyer des remontées d’estomac face au déluge de pruneaux. Les relents viendraient sans doute de ne pas avoir vu la tête de Dieu Chuck nous conter en pleine bagarre que son combat face à ce jeu aura été une très longue agonie qui au final s’est terminé par la mort… du titre en personne.
Note finale : 4/10
The Expendables 2 Videogame, un titre évocateur et bien précis histoire que l’on ne confonde pas le produit avec le film, qui est lui d’un tout autre calibre, se permet le luxe d’enchaîner avec maestria une multitude de bugs graphiques, collisions en tout genre, respawn infini, lag et autres joyeusetés d’un gameplay qui se la joue les fesses à l’air faute d’avoir été correctement finalisé avant l’épreuve du feu.
Testé sur Xbox 360 par Snake