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The Legend of Zelda: The Wind Waker
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  Note générale
GamesUP.ch
9/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
GameCube
Sur GameCube

Les

+

> L’ambiance du titre, unique et amusante
> Les graphismes colorés et d’une maitrise exceptionnelle
> Les décors fantastiques, grands et regorgeant de détails
> La durée de vie élevée et les multiples secrets que le soft réserve
> Le gameplay complet, intuitif et agréable
> La bande son qui s’adapte aux thèmes du jeu
 

Les

> La difficulté, peut être un peu trop faible
> Si l’océan offre un soupçon appréciable de mystère, on aurait aimé voir plus d’iles habitées comme Mercantile, histoire qu’on n’ai pas totalement l’impression d’être seul au monde

Comment fait-il ? Mais comment fait-il non d’un ukulélé! Je veux parler de l’illustre Shigeru Miyamoto, pour garder toute l’assurance qui est la sienne, l’assurance d’un homme qui sait que sa nouvelle création va encore faire des millions d’adeptes à travers le monde. Pourquoi aurait-il à douter de ce qu’il fait me direz vous ? Et je vous répondrez qu’il est bon de replacer les choses dans leur contexte. Aout 2000, Nintendo présente en fanfare sa nouvelle boite à merveille, la Gamecube. Accompagnée par une vidéo de quelques secondes montrant notre bien aimé Link aux prises dans un spectaculaire combat contre Ganondorf, réincarnation du vil Ganon dans les opus Nintendo 64. Tout en 3D, la vidéo, bien que courte épate, pour les journalistes spécialisés du monde entier, cela ne fait plus aucun doute, The Legend of Zelda perdure et va casser la baraque sur le cube violet. Mais c’est suite à une période de vache maigre affreusement longue pour les fans, que le petit elfe costumer de vert refait surface, fin 2001. Shigeru Miyamoto apparait, souriant, et présente son nouveau bébé, un Link revenu dans sa tendre enfance ! Finie la 3D éblouissante, les combats à grand renforts de coups d’épée ravageurs, fini le Link adulte et ultra charismatique de Ocarina of Time !


Graphismes: 9/10
Une esthétique ravageuse, livrant une ambiance unique et soignée au titre. Un style novateur pour l’époque qui se charge de donner un nouvel aspect d’exception à une saga déjà si richement illustré de génie. Ça ne plairas pas à tout le monde, mais Miyamoto a voulu prendre le risque de varier un maximum le rendu visuel de sa série fétiche, et on ne peut décidément pas lui en vouloir pour ça.
Point le plus controversé du jeu, force est de constater que le cel-shading est parfaitement maitrisé par les équipes de Nintendo. Aucun traits de travers n’est à déplorés, les couleurs foisonnantes aux tons variés ne font qu’embellir un tableau à la touche technique sans comparaison possible.
Les animations du petit Link sont diverses et variées, tous se prêtant bien à la situation et distillant une touche d’humour très plaisante. Les joutes endiablées contre des vagues de créatures sont soutenues par un frame rate élevée, rendant possible les plus énergiques des batailles à grand renforts d’effets spéciaux.

Scénario: 7/10
Subtil mélange entre mécanismes qui à fait le succès de la série et innovations bien pensées, Wind Waker nous plonge dans un univers fantastique si étrangement familier et pourtant bien différent, qu’il serait vache de dire que cet opus ressemble comme deux goutes d’eaux à ses prédécesseurs. Certes, la progression dans ses fondements se fait de façons semblable, mais force est de constaté qu’après 5 opus, le plaisir de voyager à travers Hyrule est toujours présent.

Jouabilité: 9/10
Un gameplay quasi parfait offrant de très nombreuses possibilités, toutes bénéficiant d’une intuitivité d’exécution bluffante. Le gameplay des opus N64 est ici reprit pour être porté à un stade de maturité proche de la perfection, garantissant un confort de jeu surprenant.

Bande-son: 8,5/10
Aucune voix, un manque qui paradoxalement assure de peaufiner une ambiance déjà très probante. En contrepartie, les musiques sont toutes très réussites. Variant entre l’angoissant, le joyeux, l’électrisant ou le tranquillisant, la bande son de Wind Waker est une référence dans le genre "grand voyage et émotion".

Durée de vie: 8/10
Un autre point fort du jeu. Légèrement moins notable que pour Ocarina of Time ou Majora’s Mask, la durée de vie de Wind Waker reste tout de même une belle référence dans le genre. Les activités hors aventure principale sont très variées et vous conduiront bien souvent à l’autre bout de la carte à la découverte de toujours plus de secrets. Si vous avez l’intelligence de vous procurez la version collector contenant OOT et Master Quest, la durée de vie se verra allégrement triplée!

Violence: 3/10
Comme je ne cesse de le répéter dans tout le test, Wind Waker offre à première vue un monde mignon au possible, ultra coloré, à l'aspect graphique simpliste si ce n'est enfantin. Seule les joutes ajouteront la dose de violence qu'il faut à un jeu d'aventure du genre. Et encore, les mimiques des ennemis se faisant tellement exagérer et comique que cela n’effrayera même pas le plus sensible des enfants. La mise en scène, même si elle est soutenue par quelques musiques sombres et impressionnante, n'est pas vraiment différente d'un bon vieux Walt Disney.

Note finale: 9/10
À chaque console Nintendo leur  jeu d’exception, bien souvent, ces genres de jeux font partis de la grande saga des The Legend of Zelda, et Wind Waker en est le digne représentant. Passez outre votre appréhension du design, laissez vous emporter par cette remarquable aventure au côté d’un personnage si attachant qu’il continue de venir sur nos consoles après presque 16 ans de folles péripéties. Ce monument du jeu d’aventure façonne à sa façon le mythe d’Hyrule en proposant une approche originale d’un gameplay étudier pour donner un maximum de plaisir au joueur. Bénéficiant d’une touche artistique peu orthodoxe mais d’une grande beauté, je ne peux que m’incliner devant les très belles performances que nous livre ce petit héros tout vêtu de vert. C’est grâce à des jeux comme Wind Waker que les jeux vidéo acquièrent leurs lettres de noblesse au cours de leur surprenante histoire.



À la place, le public qui attendait ce grand homme au tournant, après deux épisodes N64 fascinants, se retrouve devant un dessin animé. Adoptant une nouvelle technologie de graphisme, le jeu se présente en cel-shading, cet aspect technique si unique qui donne l’impression de faire bouger un personnage en 2D typé crayonné, comme si on contrôlait un manga animé ! L’annonce choque, Link est un gamin, l’univers semble vide et dénué de détails, les graphismes sont simplistes, les japonais adorent et crient au génie (ça fait peur un japonais qui crie en plus), mais les occidentaux peste. Il fallait s’y attendre, une telle décision ne pouvait que diviser les joueurs au premier abord.
Néanmoins, le jeu sera adulé par le monde entier, après qu’on s’est fait à l’évidence que ce nouvel opus disposait d’un charme incroyable. Malgré que la barre avait été placée extrêmement haut par Ocarina of Time et Majora’s Mask (gameplay pratique et jouissif, graphismes qui semblait sortir de la quatrième dimension…), The Wind Waker ne déçoit pas, apportant comme il se doit sa pierre à l’édifice. C’est ainsi en faisant fi de la polémique concernant le graphisme qu’il fallait découvrir les nouvelles aventures de Link, juste en se laissant attendrir par ce petit bonhomme à la chevelure blonde qui voyage à travers les flots sur son fabuleux navire parlant. Vous voulez venir avec moi voir ce qu’il en est ? Oui ? Attention, ce n’est pas un rêve, mais vous pouvez faire comme si…

Une douce brise au parfum d’aigue-marine vient se faufiler entre les cheveux d’un blond doré d’un jeune homme nommé Link. A bord de son fidèle compagnon de mer, le bateau parlant Lion Rouge, Link travers les flots infinis à la recherche de sa petite sœur kidnappée par de viles créatures ! Faisant la rencontre d’innombrables personnages, le petit héros muni de la légendaire baguette magique qui lui permet de contrôler le Vent, ne tardera pas à se voir confronter à un mal bien plus dangereux, le maléfique Ganon. D’après d’anciennes légendes contées depuis des temps immémoriaux, Ganon aurait été défait par un jeune héros du nom de Link, après qu’il ait voulu s’emparé du pouvoir sacré de la Triforce. Condamné par la légende à s’embarquer dans une quête dont l’importance dépasse l’ampleur de sa vision du monde, Link s’en va à la recherche des morceaux de la fameuse Triforce avant qu’ils ne tombent entre de mauvaises mains. Il aura fort à faire à la découverte d’un océan regorgeant de secrets et de dangers, en compagnie d’une jeune pirates du nom de Tetra, qu’il aura sauvée de l’emprise du maléfique sorcier.
Comme vous pouvez le voir, la structure de base de Wind Waker ne change pas vraiment des autres opus. Il est toujours question de grand voyage, de légende, de héros aidé par les dieux à combattre le mal, bref la rengaine habituelle, mais quelle rengaine ! Le charme opère dés l’apparition du menu, et sa joyeuse balade sur un air de flute. Le monde se résume ici à un vaste océan, miné par des petites iles ne demandant qu’à être visitées pour offrir aux aventuriers les trésors qu’elles recèlent. Autrefois verdoyant royaume, cet océan fit son apparition après un brutal cataclysme causée par les forces du mal. Le scénario de Wind Waker se place donc sous l’influence de l’eau et du voyage. Mais au-delà de cette idée, Wind Waker, c’est une histoire de vent, comme son nom le laisse suggérer. En effet, Link au cours de ses folles pérégrinations découvrira une baguette magique, qui utilisée de façon appropriée, en apprenant les différentes formules musicales, aura le pouvoir de modifier le sens du vent ! Principale élément d’exploration, le vent sera ainsi tout au long du jeu votre allié en même temps que votre ennemi. Loin d’être un aspect anecdotique du scénario, le vent sera aussi l’un des éléments important du gameplay, mais j’y reviendrais en temps voulu.
Wind Waker va vous emporter dans un monde tout simplement enchanteur, plus astucieusement mené que dans les épisodes N64, l’histoire vous révélera peu à peu des facettes du royaume d’Hyrule qui étaient jusqu’à la inconnues, apposant à son tour sa touche inimitable à ce grand monument du jeu vidéo. Autant graphiquement que scénaristiquement, beaucoup d’élément on fait l’objet d’une grande considération par les développeurs pour rendre le monde riches et profond, proposant habillement une nouvelle vision de Zelda.

Comme il est dit dans l’introduction, le style graphique de ce Zelda change du tout au tout. Là ou le design se voulait adulte, tout en 3D de grande qualité dans Ocarina of Time, Wind Waker vous embarque dans un univers réalisé grâce à la technique du Toon Rendering, aussi appelé cel-shading. Concrètement, c’est comme si vous manipulez comme bon vous semble un dessin animé. Plus qu’une polémique fiévreuse, ce style apparait comme un véritable atout de Wind Waker. Link devient nettement plus jeune, à la limite de la tendre enfance, sa légère chevelure blonde et ses grand yeux n’aidant pas, il en ressort néanmoins mignon comme tout et très attachant. Plus que dans n’importe quel autre opus de la saga, Link gagne ici en personnalité, en effet, le choix du cel-shading permet l’affichage de visage immensément plus expressif, très bien maitrisé par les développeurs. Surprise sur le visage de notre petit personnage lorsqu’il découvre un objet précieux, détermination lorsqu’il dégaine son épée face à un monstre, ou mécontentement lorsqu’il se retrouve sous une pluie diluvienne, trempé jusqu’aux os. Cette touche technique si particulière ne manque pas non plus d’ajouter une marque d’humour liée à des animations excessives tout  ce qui a de plus plaisant.
Du à ce changement radicale de graphisme, l’univers reste donc à découvrir même pour les initiés. Ne cédons pas à la critique facile en disant « oui mais c’est gamin, donc ca doit pas être intéressant », il suffit d’avoir le pad en main pour constater qu’on n’en ressort pas indifférent, à moins de ne compter que sur ce que l’on voit. Dans ces cas là, vaudrait mieux ne pas jouer aux Zelda. Foisonnement de personnages tous plus atypiques les un que les autres, Wind Waker installe une véritable ambiance qui ne fait qu’enrichir un univers qui à vue d’œil n’est fait que pour les gosses. Subtilement, les trouvailles graphiques complètent une légende englobant le monde d’Hyrule. Ainsi, à certain endroit on pourra lire des écrits anciens dans une langue spécialement étudiée pour le jeu. Des stèles, des pancartes et autre monuments seront à découvrir et observer, tandis qu’on essayera de faire la correspondance entre cet étrange alphabet hylien et les syllabes japonaises qui figurent dans la notice du jeu. Aussi, de nombreux clins d’œil aux fans de la saga sont faits, comme l’apparence toute relative d’un monstre aux allures porcines, bien connu des autres volets, ou la présence discrète de race comme les Zoras ou les Gorons. Tout cela donne l’idée que le Hyrule de Wind Waker est d’une manière ou d’une autre relié aux Hyrule des autres The Legend of Zelda, ce qui renforce notre sentiment que le soft nous propose un monde intéressant et profond.
Mais c’est bien beau de délivré une ambiance agréable me direz vous, mais qu’en est t-il d’un aspect purement technique ? C’est simple, si Wind Waker fait parti d’un des premier soft en cel-shading intégrale, il est aussi l’un des plus beau représentant du genre ! Le jeu est d’une beauté tout à fait incroyable. Autant les intérieurs que les extérieurs regorgent de détails et d’interactions.  La fumée s’échappant du chaudron d’une grand-mère en train de s’endormir au coin du feu, les vagues d’écumes de l’océan s’écrasant mollement sur le sable fin de la plage, les arbres se balançant doucement lorsque le vent et la tempête font rage. Les traces de pas fait au sol lorsque vous sortez d’une petite baignade, les hautes herbes s’envolant au grès de la brise après avoir été tailladées par votre épée, et les éclats lumineux à profusion, se mélangeant à merveilles avec les nappes de fumées colorés lorsque vous éradiquer un ennemis. Tout cela offre à Wind Waker une qualité graphique époustouflante. Les changements spectaculaires de conditions climatiques (soleil, pluie, vent) et les multiples interactions du décor finissent d’embellir ce tableau déjà mené d’une main de maitre.

Les animations ne sont pas en reste, bien au contraire. Il est étonnant de voir l’attitude parfois effrayante, parfois comique des diverses créatures rencontrées. Il n’y a qu’à voir les Molblins de la Forteresse Maudite reniflés à plein poumon le sol à la recherche du petit  Link, secouant leur lanterne au bout de leur lance, créant d’épatant jeu d’ombre et de lumière. Il faut aussi voir les Blobs, étranges créatures à la texture gélatineuse qui peuvent se rendre aussi dur que l’acier, de diverses couleurs et aux reflets sur leur carapace qui prouvent que les développeurs se sont échinés à livrer le moindre détail graphique que la Gamecube pouvait faire apparaitre. Autre éléments importants liés à l’animation, le soin apporté aux interactions avec le décor. Les hautes herbes qui s’écartent à votre passage, en attendant d’être tranchées par votre lame, les tasses et bols en porcelaine tournoyant sur la table lorsque vous les poussez pour les voir s’écraser au sol ou les plis sur vos vêtements lorsque la brise de vent passe à travers votre tunique verte. L’ensemble épuré du titre se mélange à merveilles avec ce qu’il faut de complexité pour servir un gameplay tout à ce qui à de parfait dans le genre, véritable consécration à un style de jeu débuter à partir de Ocarina of Time.
Ce qui a d’impressionnant dans Wind Waker, c’est que l’univers est enfantin, mais aussi bien plus oppressant quand il le faut, tout en gardant cette touche si indéfinissable de rêve, comme si le soft vous invitez à un voyage entre réalisme et songe. Si certaines créatures semble plus imbéciles que dangereuses, il est à noter que d’autres apportent ne serait-ce que par leur présence une touche dramatique de sérieux, précisément ce qu’il faut pour que le joueur soit attentionné par tout ce qu’il se passe autour de lui. Si le design nous rappelle que l’on voyage dans un univers fantastique, nos excursions seul face à une légion de monstre dans les donjons ou sur les iles isolées, nous rappellerons que le maitre mot de Zelda est l’aventure. Le mot immersion semble avoir été fait pour ce jeu, tant la foultitude de petit détail contribue à nous installer dans cette ambiance si unique. Il suffit de déployer la voile de votre navire et de vous laisser conduire sur les flots infinis, jusqu'à un ilot à la forme étrange et regorgeant de secret, loin des regards indiscrets, et où il vous faudra résolvez de nombreuses énigmes pour découvrir de fabuleux trésors.
Il est impossible de rester de marbre face à ce déferlement d’éléments qui garantissent la qualité de notre promenade à travers Hyrule. Rarement j’aurais vu autant de petites intentions destinées aux joueurs pour qu’ils se sentent étrangement plongés dans un environnement familier, mais en même temps où tout reste à découvrir. Oublier vos à priori, éclipser votre sentiment amer à la vue du cel-shading, je vous le dit, Nintendo na pas fait du cel-shading sur Wind Waker histoire de dire « vous avez vu, nous aussi on peut le faire », c’est réellement l’atout majeur d’une technique éblouissante qui ne rend le soft que plus attirant.

De tout temps et depuis sa création, The Legend of Zelda a bénéficié d’un gameplay très riche, mettant en exergue nos chers petits neurones tiraillés dans tout les sens pour comprendre le mécanisme machiavélique des donjons explorés. Comme je les dis plus haut, le vent, loin de remplir un rôle de figuration dans le jeu, se veux omniprésent, jusqu'à participé activement à la novélisation d’un genre de gameplay datant une fois encore de Ocarina of Time. Pour ce faire, Link devra mettre tout d’abord la main sur la fameuse Baguette du Vent, ayant le pouvoir convoité de maitrisé le sens des souffles éoliens si son utilisateur sais jouer les mélodies adéquates. S’apparentant à l’ocarina des opus 64 bits,  cet instrument vous servira donc à changer le sens des courants aériens, mais aussi d’alterner le jour et la nuit, de créer une grande tornade pouvant vous faire traverser le monde en clin d’œil, et encore bien d’autres phénomènes inexpliqués et inexplicables. Travaillant de paire avec cette baguette, la voile qu’il vous faudra installer sur votre frêle esquif afin de pouvoir traverser les mers. Ainsi le gameplay repose en partie sur deux trouvailles en la présence de la baguette et de la voile à bateau, remplaçant la célèbre jument Epona de OOT.
Une fois votre navire lancé sur les flots, il ne vous reste plus qu’a ouvrir votre esprit à la joie d’une telle traversée aux rythmes de vagues virtuelles magnifiquement rendus. Si l’idée de parcourir l’océan sans cesse à la recherche des 49 iles disséminées sur la carte peut paraitre lassant, il n’en est rien, ou en tout cas pas autant qu’on pourrait nous le faire croire. Mise à part le fait que les impressionnants changements climatiques rythmeront une ballade qui peux devenir un dangereux périple au milieu d’énormes trombes d’eau, vos traversés seront animées par diverses rencontres incongrues. Il n’est pas rare de voir apparaitre, tournant tel un prédateur impitoyable autour de votre embarcation, un requin, parfois en meute, auquel il faudra donner une bonne leçon à l’aide de votre boomerang par exemple. Outil des plus utiles, et véritable symbole de la saga, le boomerang vous servira bien sur pour le combat, mais aussi pour récupérer des trésors hors d’atteinte autrement, ou pour déclencher des interrupteurs correspondant aux portes verrouillées dans les donjons. D’autres opposants, à l’image des calamars géants ou des bateaux pirates réclameront l’usage des bombes, qui pour le coup se transformeront en véritable canon, pour être défaits. Pour finir sur les activités proposées sur les mers, notons la recherche de trésors plongés aux fonds des flots récupérable à l’aide du grappin-griffe, outils exclusif à Wind Waker, il agira comme un câble au bout duquel trône une pince d’acier qui s’occupera d’agripper les coffres aux trésors. Ces fameux trésors seront soit à la vue du joueur, symboliser à la surface par des halos lumineux, soit notés sur des cartes aux trésors trouvables à partir de multiples indices dont certain des poisons à nourrir avec des appâts, vous feront dons. Dans le même ordre d’idée, il sera possible d’appâter les goélands en mer pour en prendre le contrôle, afin de visiter plus largement les environs et ainsi se repérer plus facilement.
Le rôle du vent ne s’arrête pas là (et non pas encore^^). Certain obstacles comme des creux immenses, vous seront insurmontables sans l’utilisation d’une feuille magique appartenant à un arbre bien connu de la saga (pas de spoil), qui grâce à la force d’Eole se transformera en aileron capable de vous faire planer au loin. Finissons pour les nouveautés avec les quelques trouvailles sympathique s en la présence de mystérieux chaudrons qui vous téléporterons à l’autre bout du donjon, invitant ainsi les allers-retours inutiles. A noter aussi la présence de la longue vue, nouvel item de cet opus, il vous servira à imiter les observateurs sur les berges de certaines iles, à la recherche de ce qui les met de si bonne humeurs, en général, des bâtiments ennemis regorgeant de trésors.

Depuis toujours, la politique première de Nintendo a été le plaisir de jeu. Leurs jeux mascottes peuvent largement en témoigné, et Wind Waker est lui aussi de ceux là. Le système de combat reprend ainsi les fondements de celui des opus N64. Avec un lock très performant, il vous sera possible de tourner autour de votre adversaire afin de lui assener de vigoureux coups d’épée, de lui décocher une flèche en plein cœur ou encore de venir le harceler de coups de boomerang. Link étant un personnage svelte et habile, il peut aussi sauter de côté pour contourner plus rapidement le danger, ou encore effectuer une roulade avant de contre-attaque de manière véloce. S’aidant de son bouclier, il peut parer presque n’importe qu’elle attaque et se garder des diverses projectiles que les monstres auront à loisir de lui envoyer. Link est un grand combattant, et les multiples directions qu’une joute peux prendre est là pour le prouver. Pour conclure sur les combats, il est même possible d’effectuer de fulgurants combos à l’épée constitués de fentes, d’attaques sautées et de ce fameux coup de la tornade, ce qui ne manquera pas de raviver de bons souvenirs aux connaisseurs.
Comme si ce n’était pas suffisant, l’interface demeure clair et très agréable. Marque de fabrique de la saga, chaque item trouve sa place dans l’inventaire pour ne jamais en bouger, se mettant à disposition du joueur très rapidement. La manette de Gamecube, remarquable par son ergonomie, trouvera complète utilité avec les boutons Z, Y et X, auxquels il faudra associer les divers objets trouver en chemin. Système rapide et efficace, il garantie la fluidité du jeu en toute circonstance, bien qu’il faille pour les amateurs un brin d’apprentissage. Autre nouveauté, il est désormais possible de s'emparer des armes que vos adversaires laisseront choir à leur mort, pas aussi efficace que l’éternelle Excalibur, c’est une petite intention sympathique notable. D’autant plus que les bâtons de bois des Molblins vous serviront pour résoudre des énigmes. La progression laissant la part belle à la réflexion ponctuer de combats épiques, bercera votre avancé entre énigmes inédites et mécanismes bien connus des fans de la série.
Et parce que Miyamoto ne fait décidément pas les choses à moitié, il est intéressant de noter un nouveau concept à ce Wind Waker. La furtivité. Bien entendu, on est bien loin du système poussé digne d’un Splinter Cell, mais il est intéressant de voir que les idées passées refont surface pour se voir un chouïa développées. En effet, la discrétion était déjà de rigueur lors de l’infiltration de la Forteresse Gerudo dans Majora’s Mask, à moindre mesure cependant. Link pourra donc dans cette optique, longer les murs, ramper, jeter un coup d’œil au coin d’un obstacle et même se cacher sous des tonneaux à la manière de Solid Snake et ses boites en carton ! Loin d’être omniprésent, cet aspect du gameplay varie néanmoins les sensations et donne lieux à des situations toujours plus cocasses, l’humour semblant être l’un des points majeurs de Wind Waker.

Rajoutons un gameplay riche et plaisant, une durée de vie conséquente. Légèrement moindre que pour les opus N64 (puisqu’il s’agit des modèles les plus direct de Wind Waker, citons les encore pour exemple). Wind Waker vous mènera aux quatre coins d’un monde vaste parsemé d’un total de 49 iles qui ne demandent qu’à être dépouillées de leurs secrets. Si en suivant le fil de l’aventure, vous découvrirez tout ce qui vous est indispensable pour arriver devant le boss final, il serait totalement bête de faire abstraction des quêtes annexes proposées. Vous passerez des heures à interroger les poissons et à rechercher des indices pour dégoter une carte aux trésors vous menant à un quart de cœur tant convoité (au nombre de 44 !), mais aussi à des réserves supplémentaires de flèches, de bombes, ou de pouvoirs magiques gracieusement donnés par les fées. Au-delà des flots, vous pourrez aussi vous essayez à la bataille navale avec des marchands peu scrupuleux, vous pourrez tenter d’aborder un sous-marin pirate pour le démunir de ses objets précieux ou encore jouer à cache-cache avec un groupe de bambins sur l’ile de Mercantile. Bref, The Legend of Zelda The Wind Waker fourmille d’activités annexes aussi lucratives que divertissante. 

Qui dit changement d’esthétique dit changement de bande son, qui sur Wind Waker s’accorde étonnamment bien à l’ambiance. Koji Kondo nous signe une OST bercée entre les thèmes du voyage, du vent, de la féerie et de l’émotion pour un rendu une fois encore de grande qualité. La plupart du temps mélodies entrainantes qui nous reste en mémoire (le thème si connu des contrées d’Hyrule revient pour notre plus grand plaisir !), les pistes varient entre des sonorités angoissantes montant en puissance ou des compositions tirant partie d’une formidable orchestration d’instruments divers et variés. Le partenaire de Kondo-san, Hajime Wakai a d’ailleurs signé quelques partitions sublimes, se jouant de différentes tonalités, conduites de manière tout à fait originale pour créer un tout d’une cohérence satisfaisante. On redécouvre ainsi avec bonheur quelques musiques familières des précédents opus, refaisant peau neuve sous la baguette de ses deux compositeurs ne manquant jamais d’inspiration pour embrasser toujours plus la notion de perfection musicale.
Le jeu se vit pleinement avec ses musiques et ses sons. Ainsi, lorsque vous vous décidez à attaquer, l’ambiance sonore change du tout au tout et une musique entrainante vient vous portez vers l’avant. Accompagnant chacune des actions qui se passent à l’écran, la bande son, plus qu’une simple compagne galvanise complètement les aventures du petit héros en vert. Beaucoup ont reproché à Wind Waker (comme aux opus N64) de ne pas proposé de voix pour les dialogues. Juste quelques onomatopées et exclamations pour le moins rigolotes vous seront offertes aux grès de vos conversations avec les différents PNJ, ce qui ne manquera pas d’instaurer une fois encore une certaine touche unique et mystérieuse à l’ambiance du soft. Complétons cette approche de la bande son en disant que les bruitages forment ensemble un composant de grande importance aux succès du jeu. Entre éclat de fer sur la pierre, petite tonalités joyeuses lorsque vous sauvegarder une partie, ou intonations évoquant le son de pierres précieuses lorsque vous récoltez des rubis, les bruitages vous entrainerons dans un univers unique. Étrangement familier, tous ces éléments garantissent un voyage dépaysant dont vous ne ressortirez pas indemne.

Pour finir, je voudrais vous informez que Wind Waker est sorti en version collector, comportant un portage du fameux Ocarina of Time sur Gamecube. On retrouve avec joie la nostalgie d’un titre d’exception au scénario imprévisible, aux modèles 3D bluffant pour l’époque, servant une aventure à la profondeur incroyable. Non retouché graphiquement, mais bénéficiant d’une petite remasterisation sonore, il serait dommage de faire abstraction de cet opus légendaire de la saga sous prétexte que les graphismes semblent dépassés ! Notons la présence du Master Quest, épisode inédit reprenant dans ses grandes lignes OOT, avec quelques variantes appréciables dans les donjons et le bestiaire, ajoutant ainsi un nouveau challenge.


Que dire au final, si ce n’est que Wind Waker, malgré les choix de prime abord surprenant de ses développeurs, reste un The Legend of Zelda de très grande qualité. Fier successeur des opus N64 qui auront fini de forger une légende dans le monde du jeu vidéo, Wind Waker est un monument de la Gamecube à ne pas manquer !

Testé sur GameCube par Anakaris

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> Graphisme 0/10    
 
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> Violence 3/10    
Comme je ne cesse de le répéter dans tout le test, Wind Waker offre à première vue un monde mignon au possible, ultra coloré, à l'aspect graphique simpliste si ce n'est enfantin.
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> Jouabilité 9/10    
Un gameplay quasi parfait offrant de très nombreuses possibilités, toutes bénéficiant d’une intuitivité d’exécution bluffante.
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> Bande-son 8/10    
Les musiques sont toutes très réussites. Variant entre l’angoissant, le joyeux, l’électrisant ou le tranquillisant, la bande son de Wind Waker est une référence.
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> Durée de vie 8/10    
Un autre point fort du jeu. Légèrement moins notable que pour Ocarina of Time ou Majora’s Mask, la durée de vie de Wind Waker reste tout de même une belle référence dans le genre.
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> Scénario 7/10    
Subtil mélange entre mécanismes qui à fait le succès de la série et innovations bien pensées, Wind Waker nous plonge dans un univers fantastique si étrangement familier et pourtant bien différent.
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> Note finale 9/10    
 
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Action / Aventure
Nombre de joueurs: 1
Online: Non
Date de sortie: 3 Mai 2003
Editeur: Nintendo
Site officiel: http://www.zelda.com/
Développeur: Nintendo
> PAROLE DU RÉDACTEUR