Le Summers of Arcade est souvent annonciateur de petites perles qui embellissent les étés parfois timides en titres de qualité. Deadlight nous plonge dans un monde envahis par des ombres revenus des enfers pour instaurer un régime de chaos sur les bribes de notre civilisation. Un homme seul, I am Alive, à la recherche de sa femme et de sa fille va devoir traverser une ville dévastée et infestée de milliers de zombies dans une Walkind dead des plus sanglantes. Il n’est pas une Légende mais il va devoir user de toute sa science de la survie face à une Armée des Morts peu encline à rendre son périple des plus tranquilles. Ce Survival of Dead en 2D à l’ancienne puisant allégrement dans le répertoire du cinéma se veut un titre sympathique qui nous oblige à courir dans un marathon qui ne se terminera pas 28 Jours plus tard…
Graphismes : 8.5/10
La 2D peut être très belle et chaque plan de cette course à la survie nous plonge illico dans un monde dévasté, ravagé par cette funeste invasion. Les tableaux sont travaillés, fourmillent de détails qui mélangent les ombres et les couleurs en instaurant par petite touche macabre des plans sordides à la limite du supportable. Les animes qui font ici office de cinématiques sont aussi en totale adéquation avec le thème et se veulent aussi extrêmement brutale et sans concession.
Scénario : 7/10
L’histoire est simple, presque banale et s’est peut-être bien cela la clé de cette production qui ne fait pas dans la surenchère absurde et désordonnée des productions estampillées Zombieland. Le héros est un homme ordinaire, sans super pouvoir prit dans une course effrénée pour retrouver sa femme et sa fille. Son journal sera au final son seul confident qui révèlera au fil des pages trouvées les origines du mal.
Jouabilité : 7/10
Le jeu puise dans ce qui s’est fait de mieux sur plate-forme ces dernières années. Parfaitement maitrisé et exigeant, le gameplay se veut nerveux et impose parfois une progression par l’échec face à la multitude de saut et autres pièges qui vous feront mordre la poussière plus souvent que les zombies présent dans les niveaux.
Bande son : 8/10
Elle vous accompagne tout au long de votre course effrénée comme une amie mortelle attendant le moment propice pour vous glacer le sang et se repaitre de votre agonie. Les mélopées sont pleines de mélancolie, de tristesse qui donnent une tonalité parfois morbide aux plans visuels qui s’affichent sous vos yeux. Mais dès que le danger vous saute à la gorge le rythme s’accélère comme une respiration à limite de la rupture. Les doublages et les dialogues sonnent justes d’un bout à l’autre.
Durée de vie : 5/10
Trop vite et trop court car tellement bon !! Deadlight ne vous prendra à peine 4 heures en contant les morts en cascades et les cinématiques. Quelques secrets disséminés dans les décombres sous forme de mini-jeux vous obligeront, peut-être à redescendre affronter les neuf cercles de Dante dans une divine comédie proposée pour à peine 15 euros.
Violence : 8/10
La mort suinte sous tous les plans et certains passages sont carrément gore. Etrangement ce qui m’a fait le plus froid dans le dos c’est de lire que les cartes d’identités des survivants révélaient des monstres encore plus terrifiant que les ombres qui déambulent dans les recoins sombres de Seattle.
Note finale : 8.5/10
Les zombies deviennent la menace du 21ème siècle et se veulent l’ingrédient principal des survival-horreur sur consoles. Mais quand la sauce est piquante à souhait avec ce soupçon de génie culinaire qui fait que même si le palais est brulé, on en redemande, c’est que le cuisinier derrière la recette à assez de génie pour faire en sorte qu’un style de jeu au mécanisme d’un autre âge peut encore nous surprendre et satisfaire notre appétit.
Testé sur Xbox 360 par Snake
