Après un petit passage sur l’ancienne génération de console, la série Sonic Free Rider, revient dans une mouture tout de Kinect habillée. Si vous trouviez que le surf était un sport inaccessible en station de Ski à cause du prix onéreux du billet journalier vous allez enfin pouvoir réaliser votre fantasme de rider et tout ceci devant votre poste de TV. Encore faut-il que le jeu en vaille la chandelle.
Les biscottes de la mascotte
On ne parle plus de la mascotte de maître Sega qui se mange à toutes les sauces depuis que notre cher hérisson se la joue free style hors des consoles de la marque d’Haneda. Première apparition du hérisson sur Kinect, Sonic Free Riders veut surfer sur la tendance du mouvement en salon. Autant dire que le constat n’est pas franchement convaincant. Cependant nous allons essayer de vous le décrire de la manière la plus objective possible.
Free style de salon
Sonic et ses copains se retrouvent embarqués dans une course de surf dans la veine d’un Mario Kart, dans un championnat où tous les coups sont permis. Après une introduction en images de synthèse relativement péchue et rock’n roll, le titre nous embarque dans une galère de tutoriaux super ennuyeux à faire baver d’ennui un pigeon dans la rue qui attend désespérément sa miche de pain. Après ce petit entrainement barbant, l’action prend enfin part sur la ligne de départ. Vous devez alors choisir votre team entre les « darks » et les « heroes » à l’image de Sonic Adventure 2 sur Gamecube. Et alors un semblant de scénario s’offre enfin à nous narrant une histoire bancale qui ne restera pas dans les annales. On en restera là pour ne pas remplir inutilement de lignes ce test. Mais le but est de gagner le championnat !
Moins maniable qu’un Mig 29 sans ailes
Tout ceci pour enfin arriver à la partie la plus croustillante de ce jeu le gameplay. La maniabilité s’exécute à l’aide de la caméra de Microsoft qui détecte les mouvements des joueurs devant leur écran de TV. Dans le cas présent le mode aventure se joue seul et en écran partagé à deux. Laconique, le mythe de la détection de mouvements s’écroule lamentablement devant le peu de réactivité et de jugeote du périphérique sur les actions produites dans le jeu. Les personnages sont lourds à manier comme des semi-remorques avec les pneus percés ne donnant que peu de plaisir à essayer de conserver une trajectoire correcte pour slalomer entre les décors qui eux au passage sont plutôt riches et colorés, bien dans la veine de la série. Entre tendre les bras pour essayer d’attraper les pièces de monnaie flottantes dans les niveaux et essayer d’exécuter une figure acrobatique depuis un tremplin autant dire que ce n’est pas Maurice Béjart en personne de son vivant qui vous prendrait pour un danseur du Bolschoï. Bref, il est laborieux de réussir à parvenir au bout d’une course sans se péter un tibia et être à bout de souffle. Encore pire lorsque l’on joue à deux car le pugilat s’installe entre les odeurs de transpiration dignes d’un vestiaire après un match du FC Sion.
Dans le décor !
Le jeu propose une pléthore de modes. Pourtant ceci ne présente pas grand intérêt. Même en restant bêtement sur la même trajectoire on arrive à remporter facilement des courses sans bouger le moindre bras. Ce n’est pas non plus le mode online qui sauve du désastre cette production, ni l’achat de marchandises pour customiser son personnage d’ailleurs. Le tout, nous est servi sur des mélodies aux tonalités rock sans aucune recherche de profondeur. Parti sur une bonne idée, le titre n’en finit pas moins sa course dans la poubelle à cause de sa maniabilité catastrophique faisant regretter au passage l’achat de Kinect qui a pourtant un potentiel monstrueux. Il faut juste croire que les développeurs ne se donnent pas suffisamment le temps de la réflexion pour essayer d’optimiser au mieux l’accessoire de la firme de Redmond. Sonic Free Riders est à éviter ! Fans ou pas ! Encore une sous production bancale qui n’apporte rien de convaincant. Sonic se retrouve une nouvelle fois sacrifié sur l’hôtel de la rentabilité facile !
Testé sur Xbox 360 par Evil