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Mass Effect 3
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  Note générale
GamesUP.ch
9.5/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
Xbox 360
Sur Ordinateur - PlayStation 3 - Xbox 360

Les

+

> Direction artistique absolument sublime.
> Des tableaux s'offrent à vos yeux émerveillés.
> Des plans mythiques.
> Des paysages qui dégagent une force incroyable.
> Un titre qui joue avec nos émotions.
> Un scénario aboutit qui clôture cette trilogie.
> Musique qui souligne chaque scène.
> Des quêtes secondaires passionnantes.
> Des héros hors du commun.
> Une guerre total et pleine de rebondissements.
> Un commandant qui entre dans la légende.
> La plus belle bande de mercenaire du jeu vidéo.
> .
 

Les

> Pas parfait techniquement.
> Soucis d'enchaînement des répliques.
> Interface peu pratique.

Voici enfin, pour vous, le test de Mass Effect 3 ! La galaxie fut plus longue à sauver que prévu ! Mais mes amis (ou mes chers lecteurs, si vous ne voulez pas de mon amitié), quelle aventure ! L’épopée s’avéra riche en émotion, en scène épiques et en kilotonnes de plomb mais bien peu généreuse en heures de sommeil. Mais sans plus attendre, après avoir affronté les bouchons au relais cosmodésique de la nébuleuse turéenne, le Commandant Constantine Shepard est là pour vous raconter son odyssée.

Graphismes : Même si le jeu n’est pas parfait techniquement, il compense largement cette légère lacune par une direction artistique tout simplement sublime. Rarement se sera-t-on surpris à admirer une scène, bouche bée, tant la similitude avec un tableau est frappante. Une vraie œuvre d’art. 9/10

Scénario : Rien à redire de ce côté-là. L’intrigue est prenante, voir même fascinante, avec ce qu’il faut de rebondissements. Mais par-dessus tout, c’est la capacité de Bioware à jouer avec nos émotions qui force le respect. C’est grand, beau, poignant, mature, profond et tragique. Voici que le jeu vidéo a de sérieuses leçons à donner à Hollywood. 10/10

Bande son : On pourrait bien sur reprocher à ce troisième opus de reprendre la bande son du second. Mais n’est-ce pas le propre d’une trilogie que de reprendre des éléments communs. Et quels éléments! La musique souligne chaque scène à la perfection et le casting vocal est simplement grandiose, tant en VF qu’en VO. Si seulement on avait pas ces petits soucis techniques d’enchainement de répliques et de spatialisation. 9/10

Jouabilité : On déplorera l’orientation action-aventure d’un jeu qui au départ fut un RPG. Mais au final, ce type de gameplay est cohérent dans un univers de science-fiction qui plus est en proie à la guerre. Gros bémol par contre à l’interface, peu pratique, lourde et guère intuitive, elle constitue vraiment une source de déplaisir mal venue. 8/10

Durée de vie : Comptez 20 heures environ pour boucler l’intrigue principale et 20 de plus pour les quêtes annexes. C’est honorable mais avec ce Mass Effect 3, même 200 heures de jeu s’avéreraient trop courtes. Et surtout ne négligez pas les quêtes secondaires tant elles sont toutes aussi passionnantes que la trame principale. 8/10

Violence : On n’évite pas les corps qui explosent et les décapitations. Mais rappelons le, Mass Effect est un jeu à réserver aux personnes adultes tant les sujets qu’il traitent et la façon dont il le fait sont inadéquats pour les mineurs. 8/10

Note finale : Incroyable, c’est le mot qui décrit le mieux ce jeu. On peut lui reprocher plein de choses mais face à un univers aussi riche et vivant servi par un de plus beaux scénario du jeu vidéo, tout cela n’a guère de poids. Il est certain que ce Mass Effect 3 est absolument grandiose et qu’il conclut en beauté une des plus belles sagas du jeu vidéo! Cette trilogie est un must have absolu ! 9.5/10

Les notes ci-dessus vous l’auront fait comprendre, j’ai adoré ce jeu, et même adorer est trop faible comme terme. Alors certes, on me rétorquera qu’étant fan des précédents opus, je ne suis pas objectif. Cependant, il s’avère que j’attendais tant de ce troisième épisode que la pauvre bête a été scannée, maltraitée, jaugée et passée à la loupe avec l’œil critique du fanboy vindicatif et ultra-intégriste. Au rang des griefs, car il faut bien en parler, je vais mentionner tout d’abord cette hideuse interface. Sur console, c’est passable et même relativement ergonomique. Mais le portage tel quel sur PC, par contre, est une vraie plaie. Mais de façon générale, il y a des mécaniques dans ce jeu qui sont franchement gonflantes et maladroites. Pourquoi permettre de choisir et modifier les armes avant chaque mission mais pas l’armure de Shepard ? Pourquoi devoir aller à des endroits spécifiques pour modifier son équipement entre lesdites missions ? Que fais ce foutu sas/champ magnétique entre la passerelle de commandement et le terminal de communication qui nous oblige à se taper une animation contextuelle lourdingue à chaque passage ? Pourquoi y a-t-il autant de portes à ouvrir ? Les détecteurs de mouvement et les portes automatiques n’existent pas dans le futur ? C’est interdit par les prothéens ou le Conseil ?
Dans un autre domaine, on regrettera l’orientation suivie par la série en termes de gameplay. Pour rappel, le premier opus était un vrai JDR, assez léger certes mais les possibilités de customisation des personnages étaient tout de même assez développées. Le gameplay lui était assez tactique et plus lent que ses successeurs. Mass Effect 2, lui a clairement pris le parti opposé. La customisation s’est très grandement simplifiée et on avait plus à faire à un action-RPG, voir un TPS à scénario, qu’autre chose. Pour Mass Effect 3, on a un peu des deux. La customisation se recomplexifie un peu, notamment avec les mods d’armes. Mais pourquoi pouvoir changer l’armure de Shepard mais pas celle de ses compagnons ? C’est dommage d’avoir si peu de contrôle sur eux alors que les interactions sociales avec ces derniers sont si poussées. La pierre ici n’est pas à jeter au jeu mais plutôt à l’ambiance actuelle dans l’industrie vidéoludique qui pousse à la simplification à outrance.
Rajoutons aussi à cela quelques bugs qui perturbent l’immersion, notamment sur l’enchainement des répliques dans les dialogues et la gestion des effets sonores pour la spatialisation desdits dialogues. En dernier lieu, on se plaindra aussi de la traduction des sous-titres français, vraiment passable.
 
Le paragraphe précédent aura surement jeté le doute dans votre esprit. Constantine serait-il endoctriné pour écrire un si long passage pour pester contre le jeu et mettre au final une si bonne note ? Que nenni, Tali !, répondrais-je avec aplomb (et sens vaseux du jeu de mot mass-effectien). Après vos premiers pas sur ce jeu, tous les défauts précédemment cités ne vous sembleront être que de risibles détails. Et ils le sont, face à tout ce que le jeu a à offrir. D’abord dans ce qu’il a de plus évident : le visuel. Malgré le moteur vieillissant du précédent opus, les graphismes sont franchement beaux. Mais comme je le disais plus haut, la technique faiblarde est relevée et même sublimée par la direction artistique. Bioware avait déjà inventé un univers à l’identité visuelle extrêmement forte qui se payait le luxe d’être vraiment cohérent. Mais dans cette conclusion de la trilogie, les petits gars d’Austin on atteint leur paroxysme. Je ne compte pas les fois où je me suis arrêté pour admirer les paysages présents à l’arrière-plan. Au-delà de leur participation remarquable à l’immersion, c’est leur qualité artistique qui m’a interpellé. Pour être franc, nombre d’entre eux m’ont réellement fait penser à des œuvres d’arts et ils mériteraient sincèrement d’être exposés (dans mon salon, au moins). D’ailleurs si vous vendez des lithographies ou des posters, j’en viendrais à citer ce bon vieux Fry de Futurama : « Shut up and take my money ! ». Bref, pour en revenir à nos moutons, Mass Effect 3 possède une des plus belles directions artistique que j’ai vu, une de celles tellement belle et détaillée qu’on en vient à douter sur le fait que cet univers n’est que virtuel.
Mais un jeu, ce n’est pas que de beaux tableaux, vous en conviendrez. Lorsqu’il se met à bouger, il reste tout aussi somptueux. Les animations et effets visuels sont franchement agréables à l’œil (hormis la démarche de Shepard, qui semble avoir passé toute la soirée au lit avec Joe la Matraque et Kenny dit le démonte pneu.). Pour ce qui est du gameplay en lui-même, on en vient bien-sûr à regretter l’aspect RPG très léger mais le côté action du jeu est franchement sympathique quoique pas révolutionnaire. Les combats ne sont pas extrêmement ardus mais ils présentent ce qu’il faut de difficulté pour satisfaire son monde. Et puis dans un scénario narrant une guerre de fin du monde, ce gameplay rapide et nerveux est finalement très bien adapté pour souligner le contexte et ce malgré les composantes RPG sacrifiées en route.
 
It's time to chew bubblegum and kick some asses. And i'm out of bubblegum.

Le scénario, parlons-en justement. Sur cet enchainement de folie, je vais aborder l’énorme point fort du jeu, que dis-je, sa pierre angulaire ! Qu’on se le dise et je n’ai pas peur de le clamer, ce Mass Effect 3 (et toute la série en général) m’a offert un de mes meilleurs moments vidéoludique. Le pitch de départ est pourtant simple : l’univers est attaqué de toute part et est au bord de l’apocalypse. Comme d’hab’ c’est Shepard qui s’y colle pour tenter de colmater toutes les brèches de cette épave cosmique qu’on appelle la Voie Lactée. Mais pour peu que vous ayez suivi les épisodes précédents, tout n’est pas noir et blanc dans ce monde. Car dans sa quête de salut, notre héros devra non seulement affronter les Moissonneurs mais aussi l’énigmatique Homme Trouble et son mouvement de Cerberus. Au fur et à mesure du développement de l’intrigue, les choses se complexifient, les rebondissements foisonnent et tout contribue à renforcer le sentiment d’incertitude et de précarité quant à la mission de notre héros.
Le système de carte spatiale remplit à merveille son rôle en permettant d’aborder les missions secondaires ou principales dans l’ordre désiré tout en ayant un œil sur la progression oppressante des Moissonneurs à travers la galaxie. Parallèlement à cela, un rapport détaillé des forces à disposition pour l’Alliance permet de renforcer l’impression de participer à une guerre tout en ayant une incidence sur la façon dont se terminera le jeu. Cette interface stratégique héberge également l’accès au mode multi-joueurs dont je parlerais plus tard. Outre l’aspect online gaming, on comprend que chaque mission effectuée dans le mode solo permet de soulager l’Alliance et de mobiliser des troupes pour l’effort de guerre. Et comme ces ressources s’acquièrent aussi bien via la quête principale que via les secondaires, il y a d’autant plus d’intérêt à vraiment choisir ses missions au gré de ses envies.
Et pour la peine, n’importe lequel de vos choix d’affectation vous voit être récompensé tant la qualité d’écriture de ces quêtes secondaires n’a rien à envier à celle du fil conducteur. Les situations sont variées et chaque mission a son contexte et sa petit histoire, renforçant par la même l’impression d’être dans un monde vivant et cohérent. De plus, elles s’avèrent être suffisamment courtes pour être rapidement faites mais aussi suffisamment longues pour pouvoir développer une intrigue entière.
Pour enfin revenir enfin à la trame principale, sachez, sans vouloir spoiler, qu’elle vous réservera une délicieuse montée en puissance et une apothéose qui vous prendra littéralement aux tripes, tout ça accompagné des compagnons des précédents opus que l’on retrouve avec bonheur et nostalgie. Ce Mass Effect 3 a tout du blockbuster cinématographique aussi à l’aise dans les scènes de batailles épiques que dans les moments intimes. En bref, ce petit bijou c’est du Michael Bay avec un scénario et de l’intelligence.
 
Je parlais plus haut de prise aux tripes et d’émotions. Car, comme pour le 7ème art, un excellent scénario n’est rien sans une mise en scène efficace. Ça tombe bien, la mise en scène c’est un autre point fort du jeu. Le soft regorge, comme ses prédécesseurs, de plans cinématographiques que ce soit lors des cut-scenes, pendant les dialogues ou même lors des phases de jeu. Mais ici, le tout est parfaitement maitrisé pour jouer avec nos émotions avec une maestria rare. Le stress monte tout seul lors des phases d’actions, l’angoisse s’empare de nous dans les endroits abandonnés peuplés de zombies et la gorge se noue irrésistiblement lors de cette foison de moments tragiques ou mélancoliques qui nous sont offerts.
Tout ça est bien sur renforcé par la deuxième composante sensorielle essentielle pour véhiculer tous ces sentiments : le son. La musique, comme je le disais, reprend un certain nombre des thèmes déjà usités dans la série mais ce n’est que pour renforcer la cohérence du tout. Chaque personnage a son thème, chaque lieu son air. Et cette musique souligne à chaque fois à la perfection les moments vécus. Des notes brusques, dissonantes et chaotiques dans un vieux laboratoire hanté, un piano doux et mélancoliques au moment des adieux et des percussions haletantes sur le champ de bataille. Ce qu’il y a de frappant avec ces compositions, c’est qu’à les écouter seules, elles sont belles mais on en vient à ressentir un vide, tant ces mélodies sont indissociables des images qui les accompagnent.
Parallèlement à cela, le casting audio, tant en anglais qu’en français, est tout simplement excellent. Chaque voix sonne juste (si on exclut les problèmes techniques mentionnés plus haut) et colle parfaitement au personnage. Mais est-ce si étonnant quand on connait les acteurs qui se cachent derrière ces protagonistes virtuels ? Pour les moins renseignés, on vous citera Martin Sheen, Tricia Helfer, Yvonne Strahovski ou encore Seth Green, pour les plus connus. Enfin, pour brièvement mentionner les bruitages et l’environnement sonore, il y a si peu à dire dessus tant leur participation à l’immersion est grande.
 
Les prévisions pour la journée : 40 degrés à l'ombre avec averse de Moissoneurs possible dans la soirée.
Je ne conclurais pas ce périple écrit sans mentionner le multi-joueurs. Sur le papier, l’idée de créer une sorte de version semi-persistante du monde dans laquelle les actions multi-joueurs auraient une répercussion sur le mode solo est très bonne. En pratique, c’est un peu la déception. L’évolution de la situation en ligne n’a que peu d’influence sur le mode solo, si ce n’est de raccourcir la durée de vie de la campagne, et les parties multi en elles-mêmes sont très sympathiques mais guère passionnantes. La faute sans doute au faite de vouloir inclure une dimension FPS multi (ou TPS en l’occurrence) dans un jeu qui est toujours sensé être un RPG.


Quoi qu’il en soit, Mass Effect 3 est d’ores et déjà un must have et fait figure de sérieux favoris pour le titre de jeu de l’année. S’il faut retenir une chose de ce jeu, c’est son histoire. Car au-delà du jeu, Bioware nous raconte une histoire prenante et élaborée, comme une sorte de Heavy Rain, mais en jeu vidéo, pas en film interactif. Pour reprendre ce que disais un certain Paul Sweeney : « On sait qu’on a lu un bon livre quand, lorsqu’on tourne la dernière page, on a l’impression d’avoir perdu un vieil ami ». Mais avant ce déchirant adieu, les développeurs ont su nous amener à prendre le temps de saluer nos vieux amis, nos camarades virtuels, ces personnages de la trilogie, infiniment profonds et attachants. On ferme les portes petit à petit avant d’éteindre la lumière, de façon aussi brillante que la fin de Battlestar Galactica. Perdre un ami, c’est un peu ce que ce jeu, et par extension cette trilogie, m’a fait. Mass Effect c’est grand, c’est beau, c’est poignant, c’est presque un poème et par-dessus tout, c’est certainement un chef-d’œuvre. Continuez de nous faire rêver ainsi, Bioware, et le joueur blasé que je suis ne vous dit qu’un mot : Merci !


 

Testé sur Xbox 360 par Constantine

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> Graphisme 0/10    
 
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> Violence 9/10    
Ce jeu traite de sujet sérieux et tragique dans une atmosphère de guerre.
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> Jouabilité 8/10    
L'interface est lourde mais le gameplay est cohérent de bout en bout.
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> Bande-son 9/10    
Des thèmes qui subliment chaque émotion, chaque plan.
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> Durée de vie 8/10    
On en redemenderait presque au vue de tout ce que ce jeu peut offrir.
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> Scénario 9/10    
La trilogie se termine de manière magistrale.
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> Note finale 9.5/10    
 
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Jeux de Rôle
Age: dès 18 ans
Nombre de joueurs: 1 à 4
Online: Oui
Date de sortie: 08.03.2012
Editeur: Electronic Arts
Site officiel: http://masseffect.com/agegate/?url=%2F
Développeur: Bioware
> PAROLE DU RÉDACTEUR